Quatre semaines pour faire campagne. Le 9 juin prochain aux alentours de 20 heures, les dés seront jetés et l’on connaîtra les résultats des élections européennes. On découvrira alors le nom des 81 eurodéputés français qui siégeront à Bruxelles et Strasbourg jusqu’en 2029.
À un peu moins d’un mois du scrutin, la quasi-totalité des partis ont dévoilé l’intégralité de leur liste. Tous ont, en tout cas, donné l’identité de ceux qui peuvent espérer être élus, en sachant qu’il faut atteindre la barre des 5 % pour obtenir des eurodéputés.
Sur la base du compilateur de sondages que Le HuffPost publie régulièrement (précisions en fin d’articles) nous vous proposons de faire le point sur les candidats qui seraient élus si l’élection avait lieu ce dimanche 12 mai.
Comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessous, le Rassemblement national et le Parti socialiste gagneraient des élus tandis que Renaissance et les Écologistes en perdraient.
RASSEMBLEMENT NATIONAL – 28 élus
Immense favori d’un scrutin qu’il a déjà remporté il y a cinq ans, Jordan Bardella peut espérer voir sa délégation grandir au-delà des 23 élus. Malgré une augmentation de cinq postes, deux sortants semblent en difficulté : France Jamet et André Rougé, respectivement 30e et 31e. Deux autres personnalités du RN resteraient à quai : l’ancien président du Front national de la jeunesse Gaëtan Dussausaye (29e) et l’élu lyonnais Andréa Kotarac (35e ) qui avait rallié le RN en 2019 en provenance de la France insoumise.
RENAISSANCE – 15 élus
Pour la majorité, les sondages sont mauvais et laissent entrevoir une nette baisse du nombre d’élus au Parlement européen. S’il est composé de 23 membres actuellement, le groupe Renew perdrait 8 élus. Forcément, tous les sortants ne seront pas réélus. C’est le cas de Pierre Karleskind (30e), Catherine Amalric (27e) voire de Marx Orville (18e).
D’autres personnalités risquent également de ne pas voir l’hémicycle européen : las anciens députés Laurent Hénart (16e) et Bérangère Abba (17e), le président des Jeunes avec Macron, Ambroise Méjean (20e) ou le maire de Bonifacio Jean-Charles Orsucci (22e).
PARTI SOCIALISTE – 12 élus
Décimée en 2019 (6 élus), la délégation socialiste compte sur le scrutin de 2024 pour retrouver des couleurs. Au regard des sondages à un mois de l’élection, la liste PS-Place Publique peut espérer doubler ses effectifs et reconduire les sortants qui se représentent. Des petits nouveaux, issus du parti à la rose, devraient faire leur apparition.
On peut notamment citer Pierre Jouvet, secrétaire général du PS, la maire de aire de Feyzin Murielle Laurent, la présidente des MJS Emma Rafowicz ou encore la porte-parole du PS Chloé Ridel.
LES REPUBLICAINS – 7 élus
Après le mauvais score de 2019 qui avait entraîné la chute de Laurent Wauquiez, les Républicains n’avaient sauvé que huit sièges. À un mois du scrutin de 2024, les sondages sont encore plus mauvais pour le parti d’Éric Ciotti. Et comme de la place a été faite pour de nouvelles têtes, seuls trois sortants seraient réélus si le scrutin avait lieu ce dimanche.
Trois autres candidats sont un peu plus loin sur la liste : Nathalie Colin-Oesterlé (8e), Anne Sander (10e) Geoffroy Didier (11e). La partie s’annonce difficile aussi pour le président des jeunes LR Guilhem Carayon (9e), l’ancienne conseillère de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon (12e) ou l’ex-candidat à la présidentielle Frédéric Nihous (13e).
LA FRANCE INSOUMISE – 7 élus
Dans les mêmes eaux qu’en 2019, la France insoumise est créditée d’environ 7,5 % dans les sondages ce qui pourrait lui donner 7 sièges si le scrutin avait lieu aujourd’hui. De quoi permettre la réélection de quatre sortants et de faire élire Rima Hassan, septième sur la liste insoumise. En revanche, dans notre projection, l’eurodéputé sortant Damien Carême (8e), transfuge du groupe écologiste ne serait pas réélu.
LES ECOLOGISTES – 6 élus
Comme pour la Macronie, les sondages sont actuellement douloureux pour les écologistes. Surprise du scrutin de 2019 (13,5 % des voix, 13 élus), le parti de Marine Tondelier est crédité d’à peine plus de 6 % des voix à quatre semaines du scrutin.
Sur les six postes qui seraient attribués à la liste de Marie Toussaint, quatre reviendraient à des sortants.
Parmi les recalés virtuels, figurent deux eurodéputés sortants (Caroline Roose qui est 7e et Claude Gruffat 12e) ainsi que deux recrues médiatiques : l’ancienne gilet-jaune Priscillia Ludosky (9e) et la chroniqueuse de RMC Flora Ghebali (11e).
RECONQUETE – 6 élus
Le parti d’Éric Zemmour n’existant pas en 2019, il ne peut que progresser à ces élections. S’il franchit la barre des 5 %, il assurera la réélection de Nicolas Bay, transfuge du RN en cours de mandat mais aussi des anciens députés Marion Maréchal (ex-RN) et Guillaume Peltier (ex-LR). Plusieurs figures de l’extrême droite figurent plus loin sur la liste et ne seront élues qu’en cas de très beau score aux européennes : Jean Messiha (8e), Philippe Vardon (10e) ou Damien Rieu (12e).