Mohamed Bazoum est officiellement toujours détenu à la résidence présidentielle par le CNSP. Si son immunité est levée en juin, il risque de sérieuses sanctions pénales au vu des chefs d’accusation formulés.
L’audience sur la question de la levée de l’immunité de Mohamed Bazoum a été repoussée au 7 juin 2024 par la Cour d’État du Niger. Elle accède ce faisant à la demande des avocats du prévenu, qui ont évoqué un vice d’une procédure dont leur client n’a pas été “notifié valablement”. Ils ont aussi déclaré ne pas avoir pu “communiquer librement” avec lui.
Un état de choses qui affecte le droit à la défense du président nigérien déchu le 26 juillet 2023 par un coup d’État, et qui est notamment accusé par le CNSP d’atteinte à la sûreté nationale, haute trahison, complot et financement du terrorisme.
Ce report permettra la tenue d’« un débat contradictoire au procès », a commenté le bâtonnier de l’ordre des avocats du Niger, Kadri Oumarou Sanda. Quant au collectif des avocats de Mohamed Bazoum, il continue de le clamer innocent des chefs d’accusation et de réclamer sa mise en liberté ainsi que celle de son épouse, Hadiza Bazoum.
Il demande également un accès intégral et sans restriction au dossier ainsi qu’a son client.
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