Le numéro un mondial Novak Djokovic a été éliminé dimanche dès le 3e tour du Masters 1000 de Rome, dominé par le Chilien Alejandro Tabilo, 32e au classement ATP (6-2, 6-3). Loin d’être rassurant à deux semaines de Roland-Garros.
Stupeur à Rome. Deux jours à peine après avoir reçu involontairement une bouteille sur la tête quelques minutes après sa victoire contre Corentin Moutet, Novak Djokovic a été éliminé dimanche dès le 3e tour du Masters 1000 de Rome, dominé par le Chilien Alejandro Tabilo, 32e au classement ATP (6-2, 6-3). À deux semaines de Roland-Garros (26 mai-9 juin), Djokovic, 36 ans, est dans le plus grand flou: il est toujours en quête de son premier titre de l’année et évolue loin de ses standards habituels.
Il faut remonter à mai 2017 pour trouver trace d’une correction comparable en Masters 1000, lorsque « Djoko » avait été surclassé par Rafael Nadal (6-2, 6-4) en demi-finale à Madrid.
Le Serbe est apparu en Italie éteint, sans envie, multipliant les fautes directes durant cette rencontre, deux jours après une douloureuse et insolite mésaventure: vendredi soir, il a été touché par la gourde tombée d’un sac d’un spectateur alors qu’il signait des autographes après sa facile victoire face au Français Corentin Moutet (6-3, 6-1).
Des doutes avant Roland-Garros
Le crâne entaillé, il avait pu rapidement regagner son hôtel, sans aller dans un hôpital, et s’était entraîné normalement le lendemain. Après l’élimination de Rafael Nadal, détenteur du record de victoires à Rome (10), le tournoi romain a perdu un autre joueur qui a marqué son histoire.
Le Serbe, sextuple vainqueur de l’épreuve, n’avait plus quitté aussi prématurément le Foro Italico depuis 2018 (élimination au 2e tour).
Il abordera le deuxième tournoi du Grand Chelem de l’année avec une confiance singulièrement écornée, en ayant peu joué (cinq tournois) et avec pour meilleurs résultats deux demi-finales (Open d’Australie, Monte-Carlo).
Après son élimination à Monte-Carlo, il avait fait l’impasse sur le Masters 1000 de Madrid pour repartir à l’entraînement.
A son arrivée à Rome, il avait assuré qu’il était « sur la bonne voie pour être au pic de (sa) forme à Roland-Garros ». C’était avant qu’une gourde, puis le ciel romain, sous la forme d’un Tabilo sans complexes, ne lui tombent sur la tête.
afp