Le président Emmanuel Macron va se rendre mardi en Nouvelle-Calédonie, a annoncé Prisca Thevenot, porte-parole du gouvernement. Le chef de l’État doit y « installer une mission », a-t-elle ajouté sans donner davantage de précisions.
Emmanuel Macron va se rendre « dès ce soir » en Nouvelle-Calédonie, secouée depuis plus d’une semaine par des émeutes et des blocages, pour y installer « une mission », a annoncé mardi 21 mai la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot.
« Il a été annoncé par le président de la République, en Conseil des ministres qu’il se rendra sur place [dans le territoire du Pacifique sud]. Il partira sur place dès ce soir pour y installer une mission », a-t-elle précisé.
Le président part « dans un esprit de responsabilité », a ajouté la porte-parole sans détailler la « mission » évoquée ni préciser combien de temps le chef de l’État resterait sur l’archipel.
Elle a redit que « le retour à l’ordre était le préalable à tout dialogue », alors qu’une réforme électorale contestée par les indépendantistes doit être validée « avant la fin juin » selon Emmanuel Macron, par le Congrès réunissant sénateurs et députés.
Mais « l’exécutif poursuit (…) la construction de la solution politique pour le territoire », a-t-elle aussi dit.
La prorogation de l’état d’urgence, décrété mercredi dernier, « n’a pas été abordée » lors de ce Conseil des ministres, a encore indiqué la porte-parole du gouvernement. « Si la situation doit être encore améliorée, elle est en voie de se normaliser », a-t-elle justifié.
Cette situation exceptionnelle ne peut être prolongée au-delà de douze jours sans soumettre un texte au Parlement. Une éventuelle prorogation nécessiterait une saisine de l’Assemblée nationale et du Sénat avant le 27 mai.
Gabriel Attal ira « dans les semaines à venir »
Le Premier ministre Gabriel Attal aura « aussi l’occasion d’y aller (sur l’archipel), pas immédiatement mais dans les semaines à venir », a précisé Mme Thevenot alors que le dossier calédonien n’est plus piloté directement par Matignon depuis 2020 et que trois anciens Premiers ministres plaident pour qu’il soit de nouveau géré depuis la rue de Varenne.
Après une semaine d’émeutes en réaction à une réforme du corps électoral qui ont fait six morts dont deux gendarmes, Emmanuel Macron avait constaté lors d’un Conseil de défense lundi « de nets progrès dans le rétablissement de l’ordre » en Nouvelle-Calédonie.
L’exécutif avait à cette occasion décidé de mobiliser « pour un temps » des personnels militaires pour « protéger les bâtiments publics » et soulager ainsi les forces de sécurité intérieure, selon l’Élysée.
L’aéroport international de Nouméa reste toutefois fermé aux vols commerciaux jusqu’à samedi 9 h (0 h à Paris), a indiqué mardi le gestionnaire de la plateforme.
AFP