Le livre « Kairos », de l’écrivaine berlinoise Jenny Erpenbeck, a remporté mardi soir l’International Booker Prize du meilleur roman traduit en anglais, qui récompense pour la première fois un auteur allemand.
Le roman retrace la relation amoureuse destructrice entre une jeune femme et un homme plus âgé dans le Berlin-Est des années 1980, sur fond d’idéalisme broyé de l’ex-Allemagne de l’Est.
« La chute du mur » de Berlin « est une idée de la libération », a réagi Jenny Erpenbeck, citée dans un communiqué. « Et ce qui m’a intéressée est que cette libération n’est pas la seule chose qui puisse être racontée dans une telle histoire », a-t-elle ajouté, « il y a des années avant et des années après ».
Remis à la Tate Modern à Londres, le prix de 50.000 livres sterling (58.500 euros) est partagé entre l’auteure et son traducteur Michael Hofman, le premier homme à être ainsi distingué depuis 2016, quand la récompense a pris sa forme actuelle.
La présidente du jury, Eleanor Watchel, a salué une « prose lumineuse » dans laquelle l’écrivaine évoque « la complexité d’une relation entre une jeune étudiante et un écrivain plus âgé, en suivant les tensions quotidiennes et les renversements qui marquent leur intimité ».
L’an dernier, l’International Booker Prize a été remis au Bulgare Guéorgui Gospodinov pour « Time Shelter », qui emmène le lecteur dans une clinique du passé pour patients atteints de la maladie d’Alzheimer prise d’assaut par des personnes désireuses de fuir les horreur de la vie moderne.
AFP