En 2015, Matt Damon se retrouve casté dans le film sino-américain The Great Wall (ou La Grande Muraille en français) de Zhang Yimou, pour y interpréter le rôle principal. Déjà à l’époque, le film avait fait l’objet d’une polémique quant au whitewashing dont on l’avait accusé.
La comédienne américaine d’origine chinoise Constance Wu avait pointé du doigt la manie des productions occidentalisées d’utiliser un acteur blanc pour le rôle principal en croyant que cela rendrait le film plus attrayant pour le public, mais aussi la fâcheuse tendance à présenter cet acteur comme l’éternel “sauveur” d’un peuple en détresse. Pour résumer rapidement, le film raconte l’histoire d’un mercenaire européen emprisonné dans une geôle de la Grande Muraille de Chine et qui finit par venir en aide au peuple chinois pour lutter contre les attaques des Taotie, créatures monstrueuses qui tentent d’abattre la muraille et d’éradiquer l’humanité.
Passé le tollé, le film sort et est un échec commercial et critique, malgré son statut de long-métrage tourné intégralement en Chine le plus cher jamais réalisé. Ni les objectifs d’Universal, ni ceux de Vision Pictures ne sont atteints, et les retours sont majoritairement négatifs. Qualifié de “blockbuster de loin le moins intéressant et engageant des carrières respectives de son acteur principal mais aussi de son réalisateur” par le site The Hollywood Reporter, La Grande Muraille subit un tel four que même le gouvernement chinois fera part de son mécontentement.
Dans le podcast WTF de Marc Maron, Matt Damon est revenu lundi sur cet épisode malheureux de sa carrière, en déclarant notamment qu’il “savait que le film allait être un échec”, mais surtout en évoquant sa fille et ses piques incessantes au sujet de La Grande Muraille. “Ma fille aime me rappeler quand je fais de la merde, elle me taquine sévèrement. Elle fait exprès de ne pas regarder mes bons films et m’écrase plutôt sur mes mauvais.
Elle me parle par exemple de ce film qu’elle appelle ‘Le Mur’. Quand je la corrige en lui disant que c’est ‘La Grande Muraille’, elle me répond : ‘Papa, il n’y a rien de grand dans ce film’. Je ne connais personne de plus drôle qu’elle”. Une répartie cinglante que le père de famille prend à la légère, préférant se concentrer sur ses réussites. Il se pourrait d’ailleurs que ses deux prochains films, les drames Stillwater et Le Dernier Duel, se déroulant tous deux en France à des époques différentes et censés sortir à l’automne, rejoignent son palmarès déjà important.
Source: GQ
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