Le président de la République a toutefois rappelé que sa volonté initiale est que les élus calédoniens s’entendent sur « un accord global ».
Coup de pression. Emmanuel Macron s’est dit prêt à soumettre au référendum national la réforme contestée du dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, notamment si les élus locaux échouaient à s’accorder entre eux sur le sujet, dans un entretien accordé au Parisien paru ce samedi 25 mai.
« Je peux aller à tout moment au référendum » sur cette réforme déjà adoptée par le Sénat puis l’Assemblée, a fait valoir Emmanuel Macron, rappelant toutefois que sa volonté initiale est que les élus calédoniens s’entendent sur « un accord global qui viendrait enrichir le texte déjà voté par le Parlement ».
Macron ne voulait pas d’un « passage en force »
En visite à Nouméa les 22 et 23 mai dans un contexte éruptif, le président de la République avait déclaré « exclure » un « passage en force » de la réforme électorale à l’origine des émeutes.
Emmanuel Macron avait par ailleurs accordé délai de « quelques semaines » pour trouver, une fois le calme revenu, cet accord qui doit intégrer la question du corps électoral, à l’issue d’une journée de rencontre avec toutes les parties, loyalistes radicaux, modérés et indépendantistes.
Il avait en revanche catégoriquement exclu de revenir sur les trois référendums d’autodétermination qui, en 2018, 2020 et 2021, ont tous abouti à la victoire du « non » à l’indépendance.
Le résultat du troisième scrutin reste contesté par les indépendantistes qui, en pleine épidémie de Covid, avaient appelé leurs troupes à le boycotter.
bmftv