Plus de la moitié de la population mondiale n’est pas pleinement couverte par les services de santé essentiels, a indiqué, lundi à Genève, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, estimant que droit à la santé était menacé.
« Au moins 4,5 milliards de personnes, plus de la moitié de la population mondiale, ne sont pas pleinement couvertes par les services de santé essentiels et 2 milliards de personnes rencontrent des difficultés, parce qu’elles doivent payer de leur poche pour la santé », a-t-il déclaré, à l’ouverture de la 77ème assemblée mondiale de la santé.
Prévue du 27 mai au 1er juin, la 77ème assemblée mondiale de la santé se tient cette année sur le thème « Un monde mobilisé pour la santé, la santé pour tous ».
En présence du président de la République islamique de Mauritanie, président de l’Union africaine, Mouhamed El Gazaouini, invité d’honneur de cette rencontre, Dr Tedros a souligné que les participants ne doivent pas « perdre de vue ce que représente l’Assemblée mondiale de la santé ». « Presque chaque nation est présente », a-t-il dit.
« Pourquoi nous sommes ici?, s’est-il interrogé. C’est travailler à notre objectif commun qui a conduit à la création de l’OMS, la santé pour tous. Ce thème est en phase. »
Selon lui, « la constitution de l’OMS est visionnaire, bien en avance sur son temps. Ce fut le premier instrument de droit international à affirmer que le niveau de santé le plus élevé possible était un droit pour tous ».
Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré que 140 pays reconnaissaient « le droit à la santé dans leur propre constitution » même si « dans le monde, ce droit n’est pas réalisé, ou bien est menacé ».
« La création de l’OMS était visionnaire dans un monde moins connecté que le nôtre en reconnaissant que la promotion de la santé dans un pays bénéficiait à tout le monde », a-t-il souligné.
APS.