Les peintres bushmen à l’honneur à Paris

Connaissez-vous les premiers habitants de l’Afrique australe ? On les appelait autrefois les bushmen ou Bochimans. Ils s’appellent en réalité les San. Chassés de leurs terres par les peuples bantous, puis par les colons européens, ils sont méprisés et désormais relégués dans l’inhospitalier désert du Kalahari. Célèbres pour leur art pariétal, les SAN sont des artistes reconnus. À Paris, la galerie Bonne Espérance propose de découvrir une sélection d’œuvres de quatorze artistes autodidactes.

Américain de naissance, ayant longtemps vécu à Johannesburg,Scott Billy est tombé amoureux des peintures San dans un musée sud-africain. Puis, il a connu le travail du collectif Kuru Art Project.

Quatorze artistes autodidactes vivant dans un petit village botswanais du désert du Kalahari.

« Désormais, ils travaillent comme artistes, mais ce sont tous les autodidactes, dit-il. Vous avez par exemple cette femme de 88 ans. J’adore ses peintures. Il y a aussi celles de son petit-fils, un homme de 30 ans. J’ai aussi ce travail d’un homme qui fut longtemps un simple chasseur-cueilleur. »

Les peuples San ont développé un art pariétal où figurent en abondance animaux et chimères. Imaginaire que l’on retrouve en partie chez les artistes du Kuru Art Project.

« L’art San a une histoire qui remonte à 20 000 ans. Et donc, quand vous regardez ces peintures, vous retrouvez certains des motifs que l’on peut voir dans l’art pariétal. Il y a beaucoup d’animaux, par exemple. Je pense que les artistes peignent d’abord pour exprimer leur culture et raconter des histoires San…

Mais aussi, en tant qu’artistes, ils travaillent de cette façon, car ils pensent que les gens vont acheter, et ils ont besoin de vendre leurs toiles ! »

Les grands musées mondiaux ont déjà acquis plusieurs tableaux du collectif Kuru Art Project. Témoignages d’un peuple ancien qui ne veut pas voir sa culture reléguée aux livres d’archéologie.

RFI

You may like