A l’occasion de la 10e Journée nationale de l’eczéma, l’Association Française de l’eczéma propose une journée gratuite d’information à Paris le 1er juin 2024. Un temps partagé entre des conférences le matin suivies d’une pièce de théâtre et d’échanges avec des spécialistes dans l’après-midi. Objectif : changer le regard sur une maladie parfois invalidante qui concerne près de 4 millions de personnes en France.
Non, l’eczéma n’est pas contagieux, ni sale, ne disparait pas spontanément et n’est pas non plus dû au stress. Par contre, il est souvent douloureux et pénible, tout comme les préjugés qui collent à la peau de cette affection concernant plus de 4 millions de personnes en France.
Une journée ouverte à tous pour parler de l’eczéma
Changer le regard sur cette affection est en tout cas le mot d’ordre choisi par l’Association Française de l’Eczéma pour la 10e journée nationale. Aussi, ce samedi 1er juin 2024 au Théâtre de la Tour Eiffel (Paris) se déroulera une journée entièrement gratuite et ouverte à tous (inscription obligatoire).
Prévue de 10h45 à 15h30, la journée s’adresse aux patients, aux professionnels de santé (médecins, pharmaciens, infirmiers, kinésithérapeutes…) et à toutes les personnes concernées ou non par la maladie, qui souhaitent en savoir plus sur les différentes formes de cette pathologie et de ses conséquences physiques et psychologiques.
L’eczéma est liée à des facteurs de prédisposition génétique
Pour rappel, cette affection n’est pas du tout causée par le stress mais est liée à des facteurs de prédisposition génétique. En effet, des anomalies affectant le gène codant pour la filaggrine (une protéine essentielle de la fonction de la barrière de la peau) sont ici associées à une augmentation du risque, lui-même majoré par des facteurs environnementaux (hygiène excessive, présence d’acariens, tabac, pollution…).
Cette pathologie qui évolue par poussées se caractérise par une sécheresse cutanée associée à des lésions (rougeurs, démangeaisons, vésicules, suintements, croûtes). Elle est souvent associée à des allergies alimentaires, rhinites allergiques, asthme, et peut avoir de nombreux retentissements sur la vie quotidienne : mauvais sommeil, problèmes de concentration, anxiété, dépression.
Si le traitement repose d’abord sur des soins locaux (dermocorticoïdes locaux en crème), d’autres médicaments de fond peuvent parfois être nécessaires.
Depuis quelques années, de nouvelles molécules dites biothérapies, des anticorps ou des anti-JAK (Janus Kinase), ont été développés, les premiers s’administrant par le biais d’injections régulières sous cutanées et les seconds toujours sous surveillance biologique.
Pour la journée du 1er juin, une pièce de théâtre inspirée de faits réels et du vécu des malades intitulée ‘L’eczéma à fleur de peau » sera présentée. Il s’agit d’une création inédite (45 minutes) qui se propose de combattre les préjugés en changeant le regard de la société sur l’eczéma. Elle sera suivie d’un débat avec le public.
La matinée (10h45 -12h30) fera un état des lieux sur les progrès de la recherche, les nouveaux traitements et la prise en charge des adultes et des enfants avec présentation l’après-midi de la pièce .
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