Auditionné ce jeudi 30 mai par la commission de discipline, Mohamed Camara, milieu de terrain à l’AS Monaco, a été suspendu quatre matchs. Le joueur, qui avait caché le logo sur son maillot visant à lutter contre l’homophobie, a refusé d’effectuer des actions de sensibilisation.
Mohamed Camara, le milieu de terrain de l’AS Monaco, a été suspendu quatre matchs ferme pour avoir caché le badge dédié à la lutte contre l’homophobie lors du match de la 34e et dernière journée du Championnat de France face à Nantes, le 19 mai, a annoncé jeudi la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP).
Le joueur malien, qui pouvait écoper, selon le barème disciplinaire de la Fédération française de football, jusqu’à 10 matches de suspension, et qui a répondu à sa convocation par visioconférence depuis Monaco jeudi, a obtenu une sanction relativement clémente.
🚨 OFFICIEL ! Mohamed Camara écope de 𝟰 𝗠𝗔𝗧𝗖𝗛𝗘𝗦 𝗗𝗘 𝗦𝗨𝗦𝗣𝗘𝗡𝗦𝗜𝗢𝗡 pour avoir masqué le logo de la lutte contre l’homophobie lors de la dernière journée de Ligue 1. 🟥 pic.twitter.com/bZHMQMx1Y7
— Actu Foot (@ActuFoot_) May 30, 2024
Après audition du joueur Mohamed Camara et prenant acte de son refus en séance d’effectuer une ou plusieurs actions de sensibilisation à la lutte contre l’homophobie, la commission décide de lui infliger quatre matchs de suspension ferme , a déclaré la LFP dans un communiqué.
Face à Nantes, le Malien de 24 ans avait esquivé la photo d’avant-match, où les deux équipes posaient devant le slogan de la lutte contre l’homophobie, et recouvert de scotch et teint en noir les deux badges sur son maillot, dont le logo de la Ligue 1 aux couleurs arc-en-ciel.
Monaco se désolidarise de son joueur
Nous prenons acte de la décision de la Ligue que nous respectons et nous ne ferons pas appel de cette décision , a réagi auprès de l’AFP Thiago Scuro, le directeur général de Monaco qui s’est désolidarisé du geste de son joueur.
L’ASM, qui avait présenté ses excuses à la LFP et évoqué de possibles sanctions en interne, n’a pas assisté Camara devant la commission. Mohamed Camara avait en revanche reçu le soutien de personnalités maliennes et de nombreux compatriotes sur les réseaux sociaux, au nom du respect des convictions personnelles et religieuses.
La Fédération malienne de football avait elle-même assuré le joueur de son soutien, dans l’exercice de sa liberté d’expression et son corollaire, (celle) de ne pas s’exprimer .
De son côté, Yoann Lemaire, de l’association Foot Ensemble avait réclamé une sanction exemplaire, espérant qu’elle soit intelligente , en suggérant à la discipline de proposer à Camara des ateliers de sensibilisation au centre de formation de Monaco .
Ce que le joueur a donc refusé de faire, s’exposant à une plus lourde sanction au contraire de Kévin N’Doram, seul cas précédent devant la commission de discipline de la Ligue.
ouest-france