Bonne nouvelle pour les autorités du Burkina Faso. En effet le pays des Hommes intègres et la Banque africaine de développement (BAD) ont procédé, le 21 mai 2024 à Ouagadougou, au lancement simultané du Projet 2 du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel-composante Burkina Faso (P2-P2RS) et du Projet intégré de développement des chaînes de valeur maïs, soja, volaille et poisson (PIMSAR).
La cérémonie de lancement a été présidée par Amadou Dicko, ministre délégué auprès du ministre burkinabé de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, chargé des Ressources animales en présence de Daniel Ndoye, responsable du bureau pays de la Banque africaine de développement au Burkina, de Mme Mamounata Kiemtoré, représentant le gouverneur de la région du Centre et Ali Badara Traoré, secrétaire général de la Chambre nationale d’agriculture.
L’appui de la Banque à ces deux projets se justifie par leur adéquation d’une part, avec les priorités nationales, et d’autre part, avec la Stratégie de la Banque, notamment en ses priorités opérationnelles « Nourrir l’Afrique », « Intégrer l’Afrique » et « Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique », a indiqué Daniel Ndoye, rappelant que le soutien aux chaînes de valeur agricoles constitue l’un des domaines clés de la stratégie de la Banque pour le Burkina pendant la période 2022-2025 ».
Poursuivant son allocution, M. Ndoye a confié que « le soutien apporté à ces deux projets témoigne de la disponibilité de la Banque à renforcer ses interventions au profit du secteur agro-pastoral au Burkina Faso, surtout au moment où le pays est résolument engagé dans la mise en œuvre de l’Offensive agropastorale et halieutique 2023-2025 ».
Pour sa part, le ministre Amadou Dicko qui s’est exprimait au nom du gouvernement burkinabè, a rendu un vibrant hommage à la Banque africaine de développement.
« Depuis l’adhésion du Burkina Faso au Groupe de la Banque, celui-ci multiplie les efforts pour accompagner efficacement les initiatives de développement du gouvernement.
Dans le secteur de l’agriculture, l’engagement de la Banque se traduit par la mise en œuvre de nombreux projets et programmes de développement, dont le P2-P2RS et le PIMSAR, qui sont des instruments opérationnels du Plan d’action pour la stabilisation et le développement », a-t-il affirmé.
« Nous réitérons notre gratitude et notre reconnaissance à la Banque pour la disponibilité dont elle fait montre quotidiennement pour améliorer les conditions de vie des populations rurales », a soutenu le représentant de la Chambre nationale d’agriculture, Aliou Badara Traoré qui s’est réjoui du lancement de ces deux projets porteurs d’espoir pour les producteurs.
Mis en œuvre sur la période 2023-2024, le P2-P2RS-composante Burkina Faso doit renforcer les acquis de la première phase du projet qui a permis, entre 2016 et 2022, de réaliser un grand nombre d’infrastructures et d’aménagements structurants (barrages, périmètres publics, etc…) qui jouent un rôle important dans la résilience des populations.
Financée à hauteur de 54 millions d’euros par le Groupe de la Banque africaine de développement, cette deuxième phase interviendra dans 33 communes réparties dans six des treize régions du pays. Le projet va toucher 125 000 bénéficiaires directs dont au moins 50% de femmes, en majorité cheffes de ménage.
Quant au PIMSAR, il vise 30 000 bénéficiaires directs, dont au moins 50% de femmes dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre, du Centre-Ouest et des Hauts-Bassins. Il cible les personnes déplacées internes à travers la reconstitution de leur capital productif dans les zones d’origine ou la recapitalisation dans les zones d’accueil.
Le projet bénéficie d’un accompagnement de 42 millions d’euros de la Banque.
Le secteur de l’agriculture et de l’environnement représente aujourd’hui 34% de l’ensemble des financements de la Banque africaine de développement au Burkina Faso, soit 225 millions d’euros. Avec des engagements actuels de 700 millions d’euros, le Groupe de la Banque africaine de développement est l’un des premiers partenaires techniques et financiers du Burkina Faso.
VivAfrik