Une militante écologiste de Riposte Alimentaire a été interpellée samedi après une action contre le tableau « Les Coquelicots » de Claude Monet au musée parisien d’Orsay, qui entend porter plainte, a t-on appris de sources concordantes.
« Une personne ayant recouvert un tableau puis collé ses mains sur l’œuvre » a été interpellée, a indiqué une source policière.
« Après examen et traitement par une restauratrice, l’œuvre (protégée par une vitre, NDLR) a été raccrochée.
L’exposition est désormais accessible intégralement au public », a précisé à l’AFP la direction du musée, annonçant son intention de porter plainte.
Une vidéo de Riposte alimentaire sur X montre une femme se présentant comme une « citoyenne engagée » coller sur le paysage impressionniste fleuri un poster adhésif représentant une vision d’apocalypse dans les tons rouge.
« Ce tableau cauchemardesque devant nous, c’est ce qui nous attend si aucune alternative n’est mise en place !
A +4°C, c’est l’enfer qui nous attend », déclame ensuite la militante vêtue d’un tee-shirt portant l’inscription « +4°C », en référence à la hausse de la température prévue par le gouvernement en France d’ici 2100.
Accrochée dans le cadre de l’exposition « Paris 1874. Inventer l’impressionnisme », la célèbre peinture à l’huile de Monet, achevée en 1873, figure des promeneurs à ombrelle dans un champs de coquelicots en fleur.
Le mouvement de militants du climat Riposte alimentaire (anciennement Dernière rénovation), qui défend une alimentation durable, multiplie depuis plusieurs mois les actions.
Il a revendiqué un jet de soupe sur la vitre qui protège « La Joconde » au Louvre en janvier, puis contre le tableau « Le Printemps » de Monet au musée des Beaux Arts de Lyon en février.
Le 8 mai, ses militants ont collé des affichettes autour de « La Liberté guidant le peuple » d’Eugène Delacroix au musée du Louvre.
En avril, au musée d’Orsay déjà, deux de ses militants, arrêtés à l’entrée car soupçonnés de vouloir mener une action, avaient été placés en garde à vue.
AFP