Le président de la République Emmanuel Macron s’exprimera sur les élections européennes et la situation en Ukraine et à Gaza dans les journaux de 20H00 de TF1 et France 2 en direct de Caen jeudi, ont annoncé les chaînes dimanche.
« À l’occasion des 80 ans du débarquement en Normandie et à quelques jours des élections européennes, Emmanuel Macron sera en direct depuis Caen, où le chef de l’Etat participe à plusieurs cérémonies commémoratives. Il reviendra sur ces sujets ainsi que sur l’actualité internationale en Ukraine et à Gaza », ont précisé ces deux chaînes dans un communiqué commun.
Il répondra à 20H15 aux questions de Gilles Bouleau (TF1) et d’Anne-Sophie Lapix (France 2) lors d’une édition spéciale organisée dans la foulée des commémorations du débarquement allié en Normandie pendant la Seconde Guerre mondiale, le 6 juin 1944, auxquelles assisteront notamment le président américain Joe Biden et son épouse Jill.
L’intervention présidentielle pourrait susciter un nouveau débat sur son décompte par le régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom, comme du temps de parole pour la liste Renaissance dans la campagne des européennes, le 9 juin.
Son discours à la Sorbonne le 25 avril avait finalement été décompté dans son « intégralité » pour son camp.
Le patron des Républicains, Eric Ciotti, a rapidement annoncé dimanche que son parti allait saisir l’Arcom. « L’opposition doit avoir le même temps de parole », a-t-il réclamé.
Temps de parole
Les oppositions de gauche se sont également indignées de cette annonce.
Le patron des socialistes Olivier Faure a regretté que le président, qu’il a renommé « Fidel Macron », puisse « faire campagne à un moment où plus personne ne pourra lui répondre ».
« La veille de la clôture de la campagne des élections européennes : son temps de parole sera-t-il décompté de celui de Valérie Hayer? », a réagi l’Insoumise Manon Aubry en précisant que sa formation saisirait l’Arcom.
« Personne n’est dupe », a pour sa part écrit le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel.
A trois jours du scrutin, il s’agira en tout cas d’une prise de parole de dernière minute dans la campagne pour le chef de l’Etat dont le camp est en difficulté.
La candidate de la majorité,Valérie Hayer, est à ce stade nettement distancée dans les sondages par le candidat du Rassemblement national Jordan Bardella et talonnée par le candidat du Parti socialiste et Place publique Raphaël Glucksmann.
Sur le dossier ukrainien, Emmanuel Macron pourrait saisir cette occasion pour clarifier la position de la France sur l’hypothétique envoi de troupes françaises au sol ou la livraison d’armes pouvant servir à Kiev lors d’attaques sur les cibles stratégiques en territoire russe.
Enfin, alors que le conflit à Gaza s’enlise et que les manifestations de soutien au peuple palestinien prennent de l’ampleur, Emmanuel Macron a jusqu’à présent refusé d’emboiter le pas aux trois pays européens (Espagne, Irlande et Norvège) ayant reconnu mardi l’Etat palestinien, se disant prêt à le faire « à un moment utile » et pas sous le coup de l' »émotion ».
AFP