La BAD appelle à influencer la réforme de l’architecture financière mondiale

Plus de 3 000 participants de 82 pays se sont réunis quatre jours durant à Nairobi pour les assemblées générales annuelles de la Banque africaine de développement (Bad).

La réforme de l’architecture financière internationale en a formé la clef de voûte. Cette réforme ne pourra faire l’économie d’une prise en compte des défis climatiques. L’Afrique aurait besoin de 213 milliards de dollars par an jusqu’en 2030 pour relever le challenge du développement durable.

Encore dirigée pour près de 18 mois par le Nigérian Akinwumi Adesina, la BAD doit y définir sa nouvelle stratégie pour les dix ans qui viennent, notamment à l’endroit de la jeunesse du continent.

« Je pense qu’il est très important que nous réalisions que nous sommes les gardiens du monde dans lequel nous vivons, non pas pour nous-mêmes, mais pour les générations futures. Or, cette génération future est déjà là.

Nous avons 477 millions d’Africains, parmi lesquels des jeunes de 15 à 35 ans.

Nous devons nous assurer que nous sommes en mesure de renforcer la résilience climatique de l’Afrique. Nous devons également veiller à ce que les jeunes deviennent partie-prenante aux solutions, et qu’ils ne soient pas simplement dépendants des autres.

C’est pourquoi la Banque africaine de développement a mis en place un programme qui aide les jeunes à créer des entreprises dans le domaine de l’adaptation au changement climatique et de l’atténuation de ses effets. Notre financement leur permettra de réaliser ces projets », a déclaré Akinwumi Adesina au micro d’Africanews.

La BAD attend de ses actionnaires une augmentation de son capital pour faire face aux besoins du continent africain, notamment en cas de circonstances exceptionnelles.

Cette mobilisation est nécessaire pour le maintien de la note triple A de l’institution, le sésame pour emprunter sur les marchés financiers à des taux bas.

Un appel soutenu par le président du Kenya, William Ruto. La proposition d’intégrer les richesses naturelles dans le PIB des États africains a également refait surface. Les réserves de terres arables du continent, ses ressources minières ou d’énergies renouvelables ne sont pas prises en compte, a déploré le président kenyan.

Lorsqu’on le fait, comme le Kenya, c’est pour 20% à 30% de plus de PIB. Cela permet d’aller sur les marchés internationaux avec un autre profil.

africanews

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