Vague de grosses chaleurs en Irak, 47°C à Bagdad, 50°C dans le sud du pays

À Bagdad, les températures atteignent les 47°C en journée, et dans le sud du pays, elles s’approchent des 50°C. Des températures habituellement atteintes en plein été.

Cette année, on a dépassé les 45°C dès la fin du mois de mai à Bagdad, et dans le sud de l’Irak. L’an passé, de telles températures avaient été constatées au début du mois de juillet, voire un peu plus tard.

Les météorologues irakiens avaient d’ailleurs annoncé cette vague de chaleur, après les pluies abondantes en mars et avril.

Si cela reste normal d’avoir de très hautes températures en Irak pendant trois mois, c’est plus rare de les voir arriver si tôt et il y a une certaine crainte de les voir durer jusqu’en septembre, date à laquelle elles commencent habituellement à redescendre.

Pour comprendre cette inquiétude, il faut savoir que l’été dernier, l’Irak a enregistré un nouveau record de température, quatorze provinces du pays ont atteint les 52°C, la même semaine. Une chaleur qui rend absolument impossible la vie à l’extérieur en journée.

D’autant que les infrastructures irakiennes ne sont pas adaptées pour répondre aux besoins de la population lors de ces pics de chaleur.

Effectivement, le réseau électrique ne fonctionne déjà pas tout au long de la journée en temps normal, et ce sont des générateurs qui prennent le relais lors des coupures d’électricité. En période de pics de chaleur, les générateurs sont beaucoup plus sollicités, notamment pour alimenter les climatisations.

Cela crée évidemment un cercle vicieux, puisqu’en fonctionnant, les générateurs polluent et participent à augmenter les températures, et à rendre une ville comme Bagdad assez irrespirable.

À cela s’ajoute évidemment les millions de voitures qui traversent la ville tous les jours.

Et des espaces verts pratiquement absents du paysage urbain. Mais aussi en dehors des villes. L’Irak fait face à un grave problème de désertification qui contribue à aggraver la hausse des températures.

Pour les Irakiens, les conséquences sont non négligeables.

« Les températures élevées ont un impact majeur sur l’environnement, l’économie et la santé des Irakiens. Cela affecte les personnes qui font de l’asthme, souffrent de maladies respiratoires qui ont besoin d’oxygène et d’air frais. Et les mesures prises pour lutter contre la désertification ne sont pas suffisantes, en vérité », constate Amer el-Jabri, porte-parole de l’institut météorologique irakien.

Une solution proposée pour lutter contre la désertification et la hausse des températures est de reverdir le pays.

Cependant, si des arbres sont effectivement plantés dans différentes régions, à l’échelle du territoire, cela reste largement insuffisant et ces plantations consomment beaucoup de ressources en eau. Une autre denrée rare dans certaines provinces d’Irak en été.

RFI

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