Le Japon veut quadrupler les exportations de ses mangas, dessins animés et jeux vidéo

Le Japon veut multiplier par quatre ses exportations de mangas, dessins animés et jeux vidéo pour atteindre l’équivalent de 118 milliards d’euros d’ici à dix ans et compenser le ralentissement du marché japonais victime du déclin démographique.

Les ventes de manga, de dessins animés et jeux vidéo ne progressent plus au Japon que de 2% par an, contre 6% aux États-Unis et plus de 20% en Chine. Au box-office mondial, des franchises de dessins animés japonais et leurs versions longs-métrages, telles que Demon Slayer, One Piece ou Spy x Family attirent d’un bout à l’autre de la planète un public toujours plus nombreux, comme l’explique notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles.

Le Keidanren, la toute-puissante fédération patronale japonaise, demande au gouvernement la création d’une agence chargée de la promotion à l’export des secteurs du jeu vidéo, de l’animation et des mangas.

En s’inspirant de la stratégie du « soft power » de la Corée du Sud qui a dépassé le Japon sur certains marchés des contenus. La fédération patronale incite les éditeurs japonais à créer une plateforme numérique pour diffuser les nouveaux mangas, jeux vidéo et dessins animés en plusieurs langues.

Pouvoir d’attraction
L’essor de la diffusion en streaming, le phénomène des youtubeurs virtuels jouant à des jeux vidéo ne peuvent que renforcer le pouvoir d’attraction du Japon dans le monde. Cette industrie des contenus japonais assure déjà à l’étranger des ventes de près de 28 milliards d’euros par an. Soit presque autant que celles générées par les exportations japonaises de puces électroniques.

« Ces dernières années, les contenus tels que les animes et les mangas ont joué un rôle extrêmement important pour attirer un public jeune de plus en plus nombreux depuis l’étranger, leur servant de « porte d’entrée » au Japon », a commenté le gouvernement dans sa nouvelle feuille de route.

En combinant le chiffre d’affaires de l’industrie japonaise du contenu, tous supports confondus avec des secteurs voisins comme la mode, le tourisme, les cosmétiques, le Japon vise un bénéfice économique de près de 300 milliards d’euros d’ici à 2033.

afp

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