Après Fonseca, Lille vote Genesio

Orphelin de Paulo Fonseca, le LOSC a jeté son dévolu sur Bruno Genesio. L’ancien entraîneur de l’Olympique lyonnais et du Stade rennais a signé un contrat de deux ans avec le quatrième du championnat, pour ce qui apparaît comme un évident mariage de raison.

Au jeu des bancs musicaux en Ligue 1, le LOSC n’aura pas tout perdu. Le départ de Paulo Fonseca paraissait inéluctable tant la cote du coach lillois s’est envolée ces derniers mois. L’intérêt de clubs bien mieux armés sportivement et financièrement que le LOSC, conjugué à l’ambition légitime du Portugais, ont logiquement conduit les deux parties à prendre des chemins différents.

Le dossier de sa succession était d’autant plus urgent à régler que les Dogues démarreront leur saison dès le 6 ou le 7 août avec un périlleux troisième tour préliminaire de Ligue des champions, si souvent fatal aux clubs français. Un dossier officiellement réglé avec la nomination de Bruno Genesio, ce mercredi. Vite fait, bien fait.

Tête de liste

Libre depuis la fin anticipée de son aventure rennaise, en novembre, Genesio n’a pas quitté l’Ille-et-Vilaine par la grande porte. En revanche, les états de service de « Pep » parlent pour lui. Propulsé sur le banc lyonnais en décembre 2015, il a classé l’OL deuxième, quatrième puis deux fois troisième de Ligue 1. Après une pige en Chine, BG est revenu en France en mars 2021.

Avec succès, puisque ses hommes ont arraché la sixième place dans la dernière ligne droite de l’exercice 2020-2021.

Avant de placer le Stade rennais au pied du podium deux années de suite, de battre les records de points (66), de victoires (20) et de buts marqués (82) du club en Ligue 1. Et de rafler, au passage, le titre d’entraîneur de l’année en 2022.

Bruno est le seul entraîneur que nous avons contacté et avec lequel nous avons échangé.

Genesio maîtrise son sujet en Ligue 1 avec 232 matchs au compteur, mais dispose aussi d’une précieuse expérience des compétitions européennes (61 rencontres). 

« C’était devenu une évidence pour nous dans l’hypothèse du départ de Paulo, à tel point que Bruno est le seul entraîneur que nous avons contacté et avec lequel nous avons échangé », explique Olivier Létang sur le site du club. Un choix logique au regard du profil des deux parties.

Sur la même longueur d’onde

En privé, Genesio n’a jamais caché qu’il appréciait le travail de Létang, même si les deux hommes ne se sont pas croisés à Rennes, d’où le dirigeant avait été débarqué en février 2020. Ils avaient déjà pu échanger le 7 avril dernier, assistant tous les deux à la rencontre entre Monaco et le Stade rennais au stade Louis-II. 

« Sa vision, sa méthodologie de travail et son management correspondent totalement à ce que nous souhaitons, abonde aujourd’hui Létang. Bruno va nous permettre de poursuivre le travail entamé depuis deux saisons, que ce soit au niveau du jeu mis en place, de l’ambition et de notre volonté de toujours performer, du développement des jeunes talents. »

Parti de Rennes à cause d’une « forme d’usure », dixit son ancien président Olivier Cloarec, Genesio a pu recharger ses batteries en passant plus de temps avec ses proches ces sept derniers mois dans la région lyonnaise. Prêt à repartir au combat, il aurait pu filer à Nice, Al-Ittihad, Beşiktaş ou au Panathinaïkos selon L’Équipe. Si le projet lillois l’a convaincu, c’est aussi parce qu’il voulait travailler avec un dirigeant comme Létang.

En Bretagne, le technicien souffrait parfois d’être le seul à aller « au front ».

Ce qui devrait changer à Lille avec le président interventionniste qu’est Létang, pas du genre à se cacher ni à fuir les micros quand ils lui sont tendus.

Le LOSC devrait lui permettre de travailler dans des conditions relativement stables : si Leny Yoro et Jonathan David risquent de quitter le navire, l’effectif devrait connaître des bouleversements limités, comme l’été dernier, où seuls Carlos Baleba et Timothy Weah avaient été vendus. Genesio pourra, en outre, compter sur ses jeunes cadres, bloqués pour les Jeux olympiques. Un cadre bien défini et du soutien en coulisses, tout ce qu’il faut pour que ça glisse.

sofoot

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