Les cas de dengue et d’autres maladies liées aux moustiques sont en nette hausse en Europe, a averti mardi l’agence de santé de l’UE, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Un phénomène permis par le changement climatique, qui crée des conditions plus favorables à la propagation de moustiques invasifs.
En 2023, 130 cas de dengue autochtone ont été enregistrés dans l’Union européenne plus l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège (zone EEE), contre 71 en 2022. Il s’agit d’une « hausse significative » par rapport à 2010-21, période durant laquelle 73 cas avaient été enregistrés, indique l’ECDC dans un communiqué.
Moustiquaires, insecticides et les pulvérisations à domicile
S’agissant du virus du Nil occidental, 713 cas autochtones ont été enregistrés dans 123 régions de neuf pays de l’UE en 2023, avec 67 morts. S’il s’agit d’un recul par rapport aux 1 133 cas de 2022, le nombre de régions touchées est au plus haut depuis 2018. Pour rappel, le moustique responsable de la propagation du virus du Nil occidental, Culex pipiens, est originaire d’Europe et présent dans l’ensemble de l’UE/EEE, selon l’ECDC.
Le moustique Aedes albopictus (moustique tigre), connu pour transmettre les virus de la dengue, du chikungunya et du Zika, « se propage plus au nord, à l’est et à l’ouest de l’Europe, et a maintenant des populations autonomes dans 13 pays de l’UE/EEE », indique l’ECDC.
Et l’espèce Aedes aegypti – responsable de la propagation de la fièvre jaune, de la dengue, du chikungunya et du Zika – s’est récemment établie à Chypre et dans plusieurs régions périphériques de l’UE, telles que Madère et les îles françaises des Caraïbes.
Pour l’agence, des mesures coordonnées de lutte, telles que les moustiquaires, insecticides et les pulvérisations à domicile d’insecticide à effet rémanent, sont cruciales pour endiguer ces maladies. Enlever l’eau stagnante des balcons et jardins et se protéger constituent également des mesures indispensables, ajoute l’ECDC.
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