À l’approche des élections législatives, le gouvernement de Gabriel Attal vit ses dernières semaines à la tête de l’État. Plusieurs ministres ont déjà annoncé leur candidature pour entrer à l’Assemblée, d’autres ne se présentent pas. On fait le point.
Branle-bas de combat au sein du gouvernement Attal. La dissolution de l’Assemblée nationale décrétée par Emmanuel Macron, dimanche 9 juin 2024, pose inévitablement la question de l’avenir des 22 ministres actuels. Si certains se sont vite projetés dans cette nouvelle campagne électorale, d’autres ont pris un peu plus de temps avant d’exprimer leurs ambitions.
Attal candidat pour « éviter le pire »
C’est notamment le cas de Gabriel Attal. Sonné par une dissolution qu’il juge « soudaine », le Premier ministre a annoncé ce mardi 11 juin aux députés Renaissance être de nouveau candidat dans les Hauts-de-Seine, à Vanves, où il avait été élu avec 59,85 % des voix en 2022, contre la socialiste Cécile Soubelet (40,15 %).
Selon son entourage, cité par l’Agence France Presse, il a confié aller « au bout de (son) devoir » pour « éviter le pire » à ces élections, où l’extrême droite est donnée favorite. Sa première prise de parole publique depuis la dissolution est attendue ce mardi soir, sur le plateau du 20 h de TF1.
Ces ministres qui repartent…
Gérald Darmanin, lui, n’a pas attendu. Dès lundi matin, le ministre de l’Intérieur est parti en campagne dans la 10e circonscription du Nord, où il a été élu en 2012 et 2022. Comme lui, bon nombre de députés de la majorité se sont rapidement mis en campagne.
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Selon France Info , le ministre du Commerce, Franck Riester, « va se replier sur sa Seine-et-Marne » ; Thomas Cazenave, en charge des comptes publics, « n’est même pas rentré à Bercy depuis les européennes », tandis que la ministre des Familles Sarah El Haïry s’est rendue ce mardi à Nantes pour « faire du terrain ».
Sont également en lice Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire ; Dominique Faure, en charge des Collectivités territoriales et de la Ruralité ; Sabrina Agresti-Roubache, Secrétaire d’État en charge de la Ville…
Si elle avait laissé planer le doute sur sa décision de se représenter après la dissolution, la présidente sortante de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a annoncé ce mardi qu’elle était de nouveau candidate, lors d’une réunion du groupe Renaissance.
… Et ceux qui ne devraient pas repartir
Sur le plateau de BFMTV , lundi 10 juin, Bruno Le Maire a laissé entendre qu’il ne sera pas candidat aux élections législatives anticipées. « J’ai toujours dit que je ne ferai que trois mandats, j’ai fait trois mandats de député (élu en 2007, en 2012 et en 2017, N.D.L.R.).
Je verrai si les circonstances justifient de changer de position mais en règle générale je tiens mes décisions et mes convictions », a expliqué le ministre de l’Économie, précisant qu’il annoncera sa décision « cette semaine ».
Comme révélé par Le Figaro , Sébastien Lecornu ne briguera pas un siège de député.
Le ministre des Armées ne souhaite pas abandonner ses différents mandats en cours, mais entend s’engager dans la campagne en participant à des événements de campagne dans son département, l’Eure, mais aussi au niveau national. « Tout en gardant un œil sur l’agenda de son ministère », précise le quotidien.
ouest-france