Le ministre sénégalais de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires, Moussa Balla Fofana a présidé, jeudi 4 juillet 2024 à Dakar, la capitale sénégalaise, l’ouverture des travaux de la réunion des ministres de l’Aménagement du territoire et de la Gestion des frontières en présence du ministre malien de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, Imirane Abdoulaye Touré et des représentants de la Guinée et de la Mauritanie.
Ces assises ont permis à ces ministres de valider le Schéma d’aménagement transfrontalier intégré (SATI) du Bassin du fleuve Sénégal, un espace qui comprend la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Le président du Conseil des collectivités territoriales (CCT) de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Oumar Ba, le Commissaire chargé du département de l’Aménagement du territoire Communautaire et des transports, Jonas Gbian, l’Ambassadeur de la Confédération suisse au Sénégal, Andrea Semadeni, la Représentante résidente de la Commission à Dakar, Aïssa Kabo et le président du Réseau des maires du bassin du fleuve Sénégal (RMBFS), Ibrahima Bara Sall ont également pris part à la cérémonie.
« Au cours de leurs travaux, les ministres ont examiné le projet de document du schéma d’aménagement transfrontalier intégré » de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, a précisé la direction de la communication de l’organisation régionale.
« Ils se sont prononcé sur [le schéma en question] et son plan d’action », ajoute-t-elle dans un communiqué.
La réunion ministérielle a été précédée de celle des experts, qui s’est tenue à partir du lundi 1ᵉʳ juillet 2024, pour une durée de trois jours.
« Pour rappel, dans le cadre de l’accompagnement du Réseau des maires du bassin du fleuve Sénégal, il est prévu l’élaboration d’un schéma d’aménagement transfrontalier intégré, afin de mieux structurer la vision, les objectifs et les actions prioritaires de la faitière à court, moyen et long terme », a expliqué la direction de la communication de la Commission de l’UEMOA.
« Le processus d’élaboration de ce [schéma] officiellement lancé le 27 novembre 2021 à Bakel, au Sénégal, a privilégié une approche participative à travers des concertations avec l’ensemble des acteurs locaux des zones frontalières concernées », a-t-elle ajouté, affirmant que « ce processus a abouti à la rédaction d’une nouvelle version des projets de documents [du schéma] et de son plan d’action ».
Dans son discours d’ouverture, Moussa Balla Fofana a situé les enjeux de la rencontre.
« Cette zone du bassin du fleuve Sénégal confère à nos pays un destin commun autour du fleuve Sénégal et d’espaces transfrontaliers constituant une opportunité de développement économique et de renforcement des liens sociaux et culturels. »
Pour le ministre Fofana, le Schéma d’aménagement transfrontalier intégré du bassin du fleuve Sénégal est un important outil de développement. « La mise en œuvre du SATI permettra ainsi de concrétiser, sans nul doute, notre volonté de nouer un partenariat fécond dans l’élaboration des outils de planification et le partage d’expériences », dira-t-il.
« Il permettra également de renforcer la résilience et d’accélérer le développement de nos villes frontalières qui constituent des lieux où se consolident les liens sociaux entre les peuples, devenant ainsi de grands centres d’activités économiques et de socialisation au niveau des espaces transfrontaliers, consolidant les relations sous régionales », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le président du Conseil des collectivités territoriales de l’UEMOA a rappelé que c’est dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de coopération transfrontalière locale (PCTL), financé par la commission de l’UEMOA et la Coopération suisse, que les SATI ont été élaborées.
« Le bilan que l’on tire des SATI élaborés est satisfaisant et encourageant. Ils ont permis de financer des projets d’investissements prioritaires pour le bien-être des populations. Il s’agit des infrastructures marchandes, les pistes de désenclavements, l’aménagement des périmètres pour la production agricole et l’amélioration de l’accès à l’eau potable », a-t-il insisté.
VivAfrik