Le gouvernement marocain et la Banque africaine de développement (BAD) ont signé, mercredi 10 juillet 2024 à Rabat, quatre accords de financement d’un montant total de 604 millions d’euros en faveur de la numérisation des universités, de la compétitivité des territoires et de la valorisation des forêts du Royaume.
D’après un communiqué paru dans le site internet de la BAD et parcouru par VivAfrik, ces financements permettront de mettre en œuvre des programmes d’appui pour accompagner la transition des universités vers une dynamique plus digitale, entrepreneuriale et inclusive, pour améliorer la compétitivité territoriale et pour renforcer le développement intégré et durable des zones forestières, tout en finançant la construction d’une autoroute entre Guercif et Nador.
« La signature de ces quatre accords est importante.
Elle témoigne de l’excellence du partenariat entre le Royaume du Maroc et la Banque africaine de développement. Des relations historiques qui se poursuivent aujourd’hui », a déclaré, dans le document officiel, le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa.
« Parce qu’ils agiront en synergie, ces quatre nouveaux projets auront un impact important.
Les opérateurs économiques bénéficieront d’un meilleur climat des affaires, de compétences plus adaptées à leurs besoins et d’une plus grande mobilité et fluidité logistique qui les rendra plus compétitifs. Le tout dans une approche respectueuse de l’environnement. Ces opérations structurantes démontrent l’excellence de nos relations avec le Maroc, un pays qui avance à pas de géant sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI », a salué le responsable-pays de la Banque africaine de développement pour le Maroc, Achraf Hassan Tarsim.
D’un montant de 120 millions d’euros, le premier accord de prêt financera le Programme d’appui à la transformation pour une université digitale, entrepreneuriale et inclusive.
Il soutiendra les objectifs du Plan d’accélération de la transformation de l’écosystème de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (ESRI 2030) qui prend en compte les besoins des secteurs, introduit l’entreprenariat dans les cursus, inclut les territoires pour encourager l’excellence et l’innovation.
Selon le communiqué, le deuxième accord, d’un montant de 200 millions d’euros, mettra en place le Programme d’amélioration de la compétitivité territoriale. Il contribuera à dynamiser et à densifier les bases industrielles locales, à attirer davantage d’investisseurs et à créer plus d’emplois locaux.
Financée à hauteur de 200 millions d’euros, la troisième opération soutiendra la construction de l’autoroute Guercif-Nador, longue de 104 kilomètres.
Elle permettra de renforcer la connectivité et l’attractivité de la région de l’Oriental en reliant le futur port de Nador West Med et la zone d’activité industrielle et logistique de Betoya, a renseigné le communiqué.
Qui a précisé que le quatrième accord, d’un total de 84 millions d’euros, permettra de lancer le Projet d’appui au développement intégré et durable des zones forestières. Il agira non seulement sur le cycle de l’eau en période de grande sécheresse mais renforcera également les chaînes de valeur, soutiendra l’entreprenariat forestier et aquacole et préservera la biodiversité, tout en améliorant les capacités de séquestration du carbone.
Rappelons que la cérémonie de signature de ces accords a réuni le responsable-pays de la Banque africaine de développement pour le Maroc, Achraf Hassan Tarsim avec le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka ; le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui ainsi que Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et Commerce, Mohcine Jazouli, ministre de l’Investissement, Convergence et Évaluation des politiques publiques, Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget et le directeur général de l’Agence nationale des eaux et forêts, Abderrahim Houmy.
La Banque africaine de développement intervient au Maroc depuis plus de cinquante ans. Elle intervient dans les secteurs clés de la santé, du développement humain, de l’eau, de l’agriculture, de l’énergie, des transports, et de la finance.
FICOU