Après l’élection très disputée de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée, les députés s’attaquent vendredi à la répartition des autres postes-clés. Annie Genevard, secrétaire générale des Républicains et députée du Doubs, était l’invitée de La Grande interview Europe 1-CNews vendredi.
Si la Droite républicaine (ex-LR) rejette toute coalition gouvernementale avec la macronie et refuse même de parler d’accord, sa cinquantaine de députés a offert jeudi le perchoir à Yaël Braun-Pivet. « Nous n’allions pas faire élire un communiste à la tête de l’Assemblée nationale », a lancé Annie Genevard, secrétaire générale des Républicains et députée du Doubs, invitée de La Grande interview Europe 1-CNews vendredi.
« Malgré tout le respect que j’ai pour André Chassaigne, il était évident pour moi, pour nous, pour l’ensemble de notre groupe Les Républicains, emmenés par Laurent Wauquiez, que nous n’allions pas laisser le perchoir à un membre du Nouveau Front populaire, c’est une stratégie parfaitement assumée », a-t-elle ajouté.
La Droite républicaine attend des postes-clés à l’Assemblée
En retour, la Droite républicaine attend des postes-clés à l’Assemblée nationale. « Nos voix étaient indispensables, c’est vrai, et nous pesons pour obtenir un certain nombre de responsabilités au sein de l’Assemblée nationale », a confirmé Annie Genevard qui vise la première vice-présidence de l’Assemblée.
Le groupe espère aussi la présidence de la Commission des finances, qui est traditionnellement dévolue à l’opposition. « Soyons réalistes, si demain Les Républicains disposaient de la présidence de la Commission des finances, je pense que c’est bien préférable à M. Coquerel de La France insoumise », a-t-elle estimé.
Au micro d’Europe 1, Annie Genevard a affirmé que son parti n’entrerait pas au gouvernement et ne ferait pas de coalition.
« Nous sommes un parti d’opposition et nous allons peser sur les choix faits pendant ce mandat. Compte-tenu de la situation, nous n’entrons pas au gouvernement mais nous posons sur la table un pacte législatif […] C’est une situation inédite qui oblige à travailler différemment », a-t-elle conclu.
europe1