L’ANSES met en garde contre les risques liés à la consommation de compléments alimentaires et d’aliments enrichis pour les sportifs.
Les compléments alimentaires et les aliments enrichis en protéines, acides aminés ou extraits de plantes, mis au point pour développer la masse musculaire ou réduire la masse grasse, ont la cote auprès des sportifs. Toutefois, après une première alerte émise en 2016, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a renouvelé sa mise en garde le 17 juillet.
Ces produits ont de nombreux effets indésirables, notamment sur le système cardiovasculaire, pouvant aller jusqu’au décès.
Compléments alimentaires pour sportifs : 154 cas d’effets indésirables en 8 ans
Entre 2016 et février 2024, l’ANSES a recensé 154 nouveaux cas d’effets indésirables liés à la consommation de ces produits surnommés “prots” par ces utilisateurs. Dix-huit d’entre eux sont considérés comme très graves. On comptabilise entre autres deux décès et quatre personnes ayant eu leur pronostic vital menacé. Ces cas s’ajoutent aux 49 signalements d’effets indésirables enregistrés entre 2009 et 2016.
L’ANSES précise que « les effets cardiovasculaires sont les plus fréquents avec la survenue d’une tachycardie, de palpitations, voire d’un arrêt cardiaque ». Les compléments alimentaires pour sportifs peuvent aussi provoquer des symptômes généraux comme des malaises, de la fatigue, de la fièvre, des vertiges ou encore des effets digestifs, mais aussi neurologiques (accidents vasculaires cérébraux).
Compléments alimentaires pour sportifs : attention à la composition
L’ANSES profite de sa mise en garde pour rappeler que « certains ingrédients de ces produits tels que les stéroïdes anabolisants, le clenbutérol et l’éphédrine sont interdits à la consommation notamment en raison de leurs nombreux effets indésirables sévères sur l’activité cardiovasculaire ».
« Leur présence dans les compléments alimentaires constitue ainsi une fraude et peut exposer le sportif consommateur, au-delà des risques pour la santé, à un résultat analytique anormal (« contrôle positif ») lors d’un contrôle antidopage », précise l’agence.
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