Plusieurs incendies volontaires ont visé des édifices religieux dans l’archipel ces derniers jours. Gérald Darmanin a réagi face à ce phénomène en progression.
L’Hexagone n’a plus les yeux rivés sur l’archipel, mais le calme n’y est pas revenu pour autant. En ce mois de juillet, la Nouvelle-Calédonie est toujours en proie à des accès de violences, plus de deux mois après le début de la crise. Ces derniers jours, elles touchent particulièrement des édifices religieux de l’archipel, cibles de plus en plus fréquentes d’incendies volontaires.
La répétition de ces actes de vandalisme a poussé Gérald Darmanin à réagir ce samedi 20 juillet.
« Par la destruction d’églises et de symboles religieux, la Nouvelle-Calédonie connaît une violence nihiliste assumée que tout le monde doit condamner avec clarté », a écrit le ministre de l’Intérieur sur X, apportant son « soutien aux Calédoniens et aux forces de l’ordre ».
Par la destruction d’églises et de symboles religieux, la Nouvelle-Calédonie connaît une violence nihiliste assumée que tout le monde doit condamner avec clarté. Soutien aux calédoniens et aux forces de l’ordre engagés pour interpeller les auteurs de ces crimes.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) July 20, 2024
Il s’agit d’un édifice emblématique du patrimoine calédonien dans la commune de Mont-Dore, près de Nouméa, rapportait La 1ère.
En #NouvelleCalédonie, les émeutiers indépendantistes ont incendié l'église de Saint-Louis.
Après les institutions et les écoles, c'est au tour des symboles religieux d'être visés.
Dégoût et honte absolue… pic.twitter.com/WsDIFjFyaE
— Bastien Vandendyck (@Bastien_VDK) July 16, 2024
Dans la nuit du 18 au 19 juillet, l’église Notre-Dame de l’Assomption, au village de Vao sur l’île des Pins, partait en fumée. Elle datait de 1860.
« D’abord l’église de Saint-Louis, puis celle de l’île des Pins, je n’ai plus les mots », avait déploré l’adjoint au maire de Vao, Guillaume Kouathé, des propos rapportés par Les Nouvelles Calédoniennes. Selon lui, « l’autel a été sauvé, mais l’ensemble du clocher a été touché. »
Après l'église de Saint-Louis, c'est l'église de Vao, à l'Île des Pins, qui a été incendiée par les émeutiers indépendantistes.
La destruction organisée des symboles chrétiens en #NouvelleCalédonie est révoltante. L'absence totale de réaction de l'État l'est tout autant. pic.twitter.com/5MhWdzd52P
— Bastien Vandendyck (@Bastien_VDK) July 18, 2024
Un couvre-feu assoupli
Enfin, on a recensé encore un incendie à caractère religieux dans la nuit du 19 au 20 juillet, à Thio-Mission. Le presbytère situé à proximité de l’église Saint-François-de-Salles y a totalement brûlé, indique La 1ère.
Les exactions contre les symboles chrétiens continuent en #NouvelleCalédonie. Cette nuit, les indépendantistes ont brûlé le presbytère de Thio.
Toujours aucune réponse de l'État dont le mutisme et l'inaction sont incompris des Calédoniens, chez qui une colère froide gronde. pic.twitter.com/xkzAkDlPnp
— Bastien Vandendyck (@Bastien_VDK) July 19, 2024
Il sera ainsi en vigueur de 21 heures à 5 heures, et non plus de 20 heures à 6 heures, a annoncé Louis Le Franc dans un communiqué.
« La sécurisation de l’archipel se poursuit », assure celui qui représente l’autorité de l’État dans le territoire. L’assouplissement du couvre-feu s’inscrit « dans le cadre du retour progressif à la vie normale », selon le communiqué du Haut-commissaire qui précise que les mesures d’interdiction de transport et de port d’armes, ainsi que de vente d’alcool à emporter sont maintenues.
La Nouvelle-Calédonie est en proie à des violences depuis le 13 mai, lorsque la mobilisation des indépendantistes contre une réforme du corps électoral a dégénéré en émeutes, faisant 10 morts et plus de 2,2 milliards d’euros de dégâts. Plus de 2 000 personnes ont été interpellées.
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