«Santosh», le côté obscur de la force en Inde

Avec son premier film de fiction, Sandhya Suri nous entraîne en Inde. « Santosh » est le portrait d’une jeune femme qui, à la mort de son mari-policier, se voit dans l’obligation de trouver un travail.

À la mort de son mari, son univers s’écroule. Chassée par sa belle-famille, Santosh, femme au foyer, n’a d’autre choix que d’entrer dans les forces de l’ordre pour subvenir à ses besoins.

En travaillant, cette ménagère sans histoires va se confronter à la corruption et au sexisme de ses collègues, mais aussi aux bas-fonds de la société, entre autres via le meurtre d’une jeune Intouchable et l’arrestation d’un musulman, coupable désigné.

Sous-tendu par l’hindouisme fanatique de l’ère Modi, Santosh relève de la tradition sociale et politique qui depuis toujours sert de carburant au film policier. Le film frappe vite et fort, n’épargnant au spectateur ni violences ni scène de torture, perçue par le regard horrifié, mais fasciné de la jeune femme.

Santosh, rejoindra-t-elle la meute ? C’est toute la force d’un film où la renaissance de l’héroïne ne cesse de côtoyer son possible basculement du côté obscur de la force.

RFI

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