Les femmes Mauriciennes se mobilisent en vue des prochaines législatives dont le calendrier n’a pas encore été annoncé. Le groupe féminin FAZ, a rassemblé ce dimanche 21 juillet dans la ville de Rose-Hill, des femmes d’horizons divers. Leur objectif : adresser un message aux futurs candidats et décideurs politiques.
« Ensemble jusqu’à l’horizon », entonnaient les femmes de mouvement Fam Ape Zwenn (FAZ), acronyme créole pour « les Femmes se rencontrent ». Le ton était politique. Paula Atchia, 82 ans, figure sociale respectée à l’île Maurice, a appelé les femmes « à voter pour les femmes candidates » aux prochaines législatives attendues dans les prochains mois.
Pour sa part, l’universitaire Sheila Bunwaree a plaidé pour une « révision complète du système éducatif mauricien. »
Parmi les participantes à ce rassemblement des femmes figuraient trois anciennes ministres, dont Shirin Aumeeruddy-Cziffra, 75 ans, qui a été ministre de la Justice au début des années 1980. Elle nous résume la raison de ce rassemblement : « Ce qui est important pour nous, c’est un message qu’on passe aux futurs élus du futur Parlement après les législatives prochaines ».
Passage de témoin entre générations
Les principales animatrices du mouvement FAZ ont plus de 70 ans. Selon Daniella Bastien, anthropologue, et jeune engagée en politique, le rassemblement de Rose-Hill évoquait un passage de témoin : « Ce sont la plupart des femmes qui ont été très actives socialement politiquement dans les années 1970. Elles ont eu des postes de responsabilités, elles étaient ministres et tout, et aujourd’hui… aujourd’hui je sens qu’elles sont en train de passer la main à la nouvelle génération. »
« Ce qui est important pour nous, c’est un message qu’on passe aux futurs élus du futur parlement après les élections législatives »
RFI Dans un livret intitulé « Plaidoyer » et distribué à l’assistance, FAZ a listé les priorités pour les femmes à Maurice qui sont notamment l’accès à la terre, la lutte contre la violence, l’accès aux meilleurs soins de santé et une reconnaissance des artistes. La rencontre s’est terminée sur un air de « Fam dan Zil » un sega interprété à la fin des années 1980 par le populaire et regretté chanteur mauricien Kaya.
RFI