JO 2024. Le chef de la cérémonie d’ouverture: « On s’adapte chaque heure sans toucher à l’ambition »

Paris, France, le 22 juillet 2024. Des décors flottants sont installés sur des barges sur la Seine pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024. photo : LP / Olivier Corsan

Depuis quelques jours, les répétitions de la cérémonie d’ouverture sur la Seine s’accélèrent. Ce mercredi soir du 24 juillet, comme la veille, plusieurs bateaux ont défilé et des comédiens ont travaillé leurs chorégraphies, devant quelques curieux. « On est au mieux possible de la préparation », confie à Ouest-France, Thierry Reboul, le directeur des cérémonies des Jeux de Paris, qui promet un spectacle « hors normes ».

On scrute en haut en bas et sur les côtés. On imagine des indices, notamment à travers ces installations qui sont apparues sur l’eau. On croit deviner des choses mais on ne sait pas vraiment à quoi ressemblera la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, vendredi 26 juillet sur la Seine. Alors on demande à Thierry Reboul entre deux répétitions « On est au mieux possible de la préparation », répond le directeur des cérémonies de Paris 2024, qui a eu l’idée de sortir la cérémonie d’ouverture du stade pour la tenir sur la Seine. 

« Ça aurait été dommage de ne pas aller au bout », dit-il.

Contre vents et marées parfois. Et avec le doute sur la météo qui va encore perdurer quelques heures, puisqu’à l’heure actuelle des nuages et des averses sont prévus pour vendredi soir. « On regarde la météo attentivement, mais on ne peut rien y faire », répond-il. Alors les équipes travaillent !

« On veut garder des secrets »

« Jusqu’au bout, on sera dans la projection car il n’y aura jamais eu de répétition générale sur la Seine car on veut garder des secrets jusqu’à la fin », complète Thierry Reboul. Mais les répétitions se passent bien : « Avec Thomas Jolly, le directeur artistique, on a une image très claire de ce à quoi ça doit ressembler alors chaque heure, chaque jour, on s’adapte », dit-il, avant d’ajouter : « Mais sans toucher à l’ambition globale ; on n’a rien lâché ! »

Un élément qui ne flotte pas comme prévu, un mouvement améliorable… « Je ne pense qu’à ça, au général et au détail », dit celui qui a aussi les autres cérémonies (ouverture des Jeux paralympiques, clôture des olympiques et paralympiques) sous sa responsabilité.

 

« Ça m’amuse ces rumeurs »

On lui demande un mot pour définir cette cérémonie d’ouverture. « Hors normes », lâche-t-il rapidement : « Ça ne ressemblera a rien de ce qu’on a vu jusque-là », promet-il. Peut-on en savoir davantage ? Évidemment que non, les secrets sont bien gardés et quand certains semblent s’éventer – comme la participation de Céline Dion -, ils ne sont ni confirmés ni démentis. « Ça m’amuse ces rumeurs. Il y en a tellement, des vraies et des fausses que ça crée le trouble », conclut Thierry Reboul. Lui sait déjà, pour les autres, il faudra attendre vendredi soir.

Mais quelques curieux présents ce jeudi sur le pont des Invalides, l’un des seuls permettant de traverser sans QR code le périmètre antiterroriste qui coupe Paris en deux, ont pu assister à une dernière répétition de la parade nautique qui lancera vendredi les Jeux de Paris.

Parmi eux Flavie et Jean, qui voulaient « faire une photo et un clin d’œil » à un couple d’amis qui transporteront sur leur mini-yacht des athlètes olympiques lors de la cérémonie d’ouverture.

Autour d’eux, vers 20 h 10, des badauds s’arrêtent pour regarder les premiers bateaux, emmenés par le Don Juan II qui transportera la délégation grecque.
Tous se suivent, glissant à 9 km/h depuis le pont Alexandre-III. Photos et saluts d’encouragement accompagnent le mini-défilé qui se poursuit le long de trois plateformes, amarrées au milieu de fleuve. Elles supportent de grandes rampes sur lesquelles des riders de BMX enchaînent les figures qu’ils exécuteront lors du spectacle vendredi.

« Ça devrait rendre bien vendredi. »

« Denis, Rosie ! Denis, Rosie ! », crie tout à coup le couple de retraités quand passe le bateau attendu, qui leur renvoi un coup de sirène. D’autres navires bien plus grands lui succèdent, avec parfois des personnes sur le pont terrasses qui agitent des drapeaux. « C’est sympa ! raconte à son correspondant au téléphone un homme qui observe la répétition. Ça devrait rendre bien vendredi. » Jean et Flavie en sont convaincus aussi. Ils n’ont « pas eu de places pour y assister sur les quais de la Seine », mais ne vont « pas le rater à la télé ».

ouest-france

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