Lille – Une enquête pour homicide involontaire aggravé a été ouverte après la découverte d’une migrante décédée dimanche dans une embarcation lors d’une tentative de traversée de la Manche, a indiqué lundi à l’AFP le parquet de Boulogne-sur-Mer, qui privilégie « l’hypothèse de l’étouffement ».
La femme décédée, qui a pu être formellement identifiée, est née en 2003 au Koweït, a rapporté le parquet.
Son autopsie n’a pas encore pu être réalisée mais « l’hypothèse de l’étouffement est sérieusement envisagée », selon la même source.
Une enquête a été ouverte pour aide à l’entrée, à la circulation et au séjour d’étrangers en circulation irrégulière en bande organisée, avec risque de mort ou d’infirmité permanente, association de malfaiteurs, homicide involontaire aggravé, blessures involontaires aggravées et mise en danger de la vie d’autrui.
La préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord avait précisé dimanche matin que cette personne avait été trouvée inanimée dans une embarcation très chargée, dont une partie des passagers avaient appelé à l’aide à l’aube. La victime avait été hélitreuillée vers un hôpital mais n’avait pu être ranimée.
Cette femme est la septième personne migrante décédée lors d’une tentative de traversée de la Manche depuis le 12 juillet.
Un hommage doit lui être rendu lundi à 18H30 à Calais.
Le 19 juillet, un migrant avait été trouvé inanimé dans un canot lors d’une opération de secours au cours de laquelle plusieurs personnes avaient été repêchées dans l’eau.
Son autopsie a évoqué la piste d’un « décès par noyade » et n’a pas fait apparaître de trace d’intervention d’un tiers, écartant l’hypothèse d’un « piétinement » qui avait également été envisagée, selon le parquet.
AFP