Après la frappe sur le Golan, la crainte d’un embrasement régional en pleine guerre dans la bande de Gaza

Un tir de roquette, imputé par Israël au Hezbollah libanais, a causé la mort samedi de 12 jeunes âgés de 10 à 16 ans et en a blessé environ 30 autres. Le raid a visé un terrain de football dans la ville druze de Majdal Shams, situé sur le plateau du Golan annexé, un territoire contrôlé par Israël.

Au lendemain d’un tir qui a tué 12 jeunes sur le plateau syrien du Golan annexé, le premier ministre israélien a averti que le Hezbollah paiera «le prix fort», laissant craindre un embrasement régional. Notre suivi

Benyamin Netanyahou en visite sur le plateau du Golan

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou est en visite ce lundi à Majdal Shams, une ville située sur le plateau du Golan syrien, annexé en grande partie par Israël. Samedi, une attaque à la roquette a coûté la vie à 12 jeunes Israéliens dans cette région.

Selon l’armée, la roquette a été tirée depuis le Liban par le mouvement islamiste Hezbollah, soutenu par l’Iran. Elle s’est écrasée sur un terrain de football.

Les 12 victimes étaient âgées de 10 à 16 ans et des dizaines d’autres jeunes ont été blessés, selon les autorités locales.

Les funérailles d'un jeune homme tué samedi, à Majdal Shams, le 19 juillet 2024. — © JALAA MAREY / AFP

Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 39 363 morts

Au moins 39 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, indique le ministère de la Santé du Hamas dans son communiqué quotidien. Le nouveau bilan monte ainsi à 39 363 morts et 90 923 blessés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre dernier.

Premier groupe aérien européen, la compagnie allemande Lufthansa annonce ce lundi la suspension de tous ses vols vers Beyrouth, par crainte d’un possible embrasement militaire entre Israël et le Hezbollah.

Les vols des compagnies Lufthansa, Eurowings et Swiss vers la capitale libanaise sont «annulés jusqu’au 5 août inclus, en raison des développements actuels au Moyen-Orient», déclare un porte-parole.

Le chef de l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini, a déclaré sur X que «seulement 14% des secteurs de Gaza ne sont pas soumis actuellement à des ordres d’évacuation», accusant Israël de provoquer «des ravages et de la panique».

Un camp de déplacés frappé

Dimanche, la Défense civile a affirmé qu’une frappe israélienne avait touché des tentes dans le camp de déplacés d’Al-Mawasi, près de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, tuant au moins cinq personnes.

Le Hezbollah paiera «le prix fort», a averti le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, rentré dimanche des Etats-Unis. En soirée, le cabinet de sécurité les a autorisés, son ministre de la Défense Yoav Gallant et lui, à «décider de la manière et du moment pour répondre à l’organisation terroriste du Hezbollah», sans autre détail selon un communiqué des services du premier ministre.

Dimanche, le mouvement a évacué des positions au Liban après les menaces d’Israël, selon une source proche du Hezbollah.

La Maison-Blanche accuse le Hezbollah d’avoir mené l’«horrible» attaque sur le Golan

Le Hezbollah libanais a mené l’«horrible» attaque sur le plateau du Golan qui a causé la mort de douze jeunes. «Cet attentat a été perpétré par le Hezbollah libanais. Il s’agissait de leur roquette, lancée depuis une zone qu’ils contrôlent (…) Notre soutien à la sécurité d’Israël est sans faille et inébranlable face à toutes les menaces soutenues par l’Iran, y compris le Hezbollah», a déclaré une porte-parole du Conseil national de sécurité, Adrienne Watson dans un communiqué.

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