La circulation des trains sur le réseau de lignes à grande vitesse français a repris « normalement » lundi matin 29 juillet, a annoncé l’entreprise française SNCF. L’annonce intervient trois jours après la pagaille suscitée par des actes de sabotage survenus à quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. Un militant d’ultragauche a également été interpellé dimanche 28 juillet et mis en garde à vue, a annoncé une source policière lundi.
Un militant d’ultragauche était en garde à vue après avoir été interpellé dimanche sur un site SNCF à Oissel (Seine-Maritime), près de Rouen, a-t-on appris lundi de source policière. Il avait dans son véhicule « des clés d’accès à des locaux techniques de la SNCF », des pinces coupantes et un jeu de clés universelles, selon cette source.
L’enquête sur les sabotages, ouverte par le parquet de Paris, se poursuit pour identifier les auteurs.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a affirmé ce lundi que les services avaient « identifié un certain nombre de profils qui auraient pu commettre » ces sabotages, qui étaient « extrêmement bien ciblés ». « C’est le mode traditionnel d’action de l’ultragauche », a poursuivi Gérald Darmanin sur France 2, tout en appelant à « être prudent » : « La question est de savoir s’ils ont été manipulés ou est-ce que c’est pour leur propre compte. »
Des médias ont reçu samedi un message de soutien aux sabotages, signé « une délégation inattendue ».
Ce dernier justifie les actions et critique les JO en recourant à une dialectique utilisée par les militants de l’ultragauche anarchiste. Pour autant, aucun détail sur les actions menées n’est fourni. Selon une source proche du dossier, il ne s’agit « pas d’une revendication à proprement parler », mais plutôt d’un message se félicitant des sabotages.
Un retour à la normale du trafic
« Le trafic est normal. Tout a bien repris comme prévu », a également indiqué la SNCF lundi. La compagnie ferroviaire avait annoncé dimanche que les travaux de réparation étaient « totalement terminés » et qu’il n’y aurait « plus aucune perturbation » pour les voyageurs « dès lundi matin ». « Je vous le confirme, ce lundi matin, tous les trains circulent (…) normalement », a assuré le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete sur RTL.
Le ministre des Transports a également salué la « mobilisation exceptionnelle » des agents de l’entreprise publique ferroviaire.
« Vous savez, des réparations de cette nature, cela met en général une semaine. La SNCF espérait trois jours grâce à la surmobilisation et finalement, cela a été deux jours », a souligné Patrice Vergriete.
Les « dépenses de réparation », une surveillance « renforcée » du réseau TGV et les « pertes de recettes commerciales », en plus des annulations ou des retards intégralement remboursés par la SNCF, vont « très probablement » se chiffrer en millions d’euros, a estimé le ministre sur RTL. Et « il est hors de question que cela ait un impact directement sur le billet », a-t-il ajouté en réponse à une question sur des répercussions éventuelles au niveau des tarifs.
Un « mécanisme de surveillance renforcée a été mis en place »
Trois grands axes majeurs ont été touchés par les incendies volontaires commis dans la nuit de jeudi à vendredi. Le trafic avait repris normalement samedi sur la ligne est, la situation était « quasi normale » dimanche sur la ligne Atlantique. Sur l’axe Nord, trois trains sur quatre circulaient dimanche. Le trafic était également normal concernant les trains Eurostar vers Londres et Bruxelles, selon la compagnie.
Depuis l’attaque, un « mécanisme de surveillance renforcée a été mis en place » sur le réseau TGV, avec « un millier d’agents de maintenance de la SNCF » et « 250 agents de la sûreté ferroviaire » de la SNCF sont mobilisés « jusqu’à nouvel ordre », ainsi que « 50 drones » et des survols d’hélicoptères par la gendarmerie, a par ailleurs souligné Patrice Vergriete.
afp