Un membre du Hezbollah aurait été tué dans ces frappes sur « sept zones différentes du sud du Liban ».
De potentielles représailles au tir de roquette qui a coûté la vie à douze enfants dans le Golan syrien occupé par Israël, samedi. L’armée israélienne a affirmé, mardi 30 juillet, avoir touché une dizaine de cibles du Hezbollah au Liban, tuant un de ses membres.
« Durant la nuit, Tsahal a frappé environ dix cibles terroristes du Hezbollah dans sept zones différentes du sud du Liban », écrit l’armée israélienne sur Telegram.
« En outre, lors de frappes aériennes et terrestres, Tsahal a éliminé un terroriste du Hezbollah dans la région de Beit Lif et a frappé un stock d’armes du Hezbollah, des sites d’infrastructures terroristes, des structures militaires et un lanceur dans le sud du Liban », affirme-t-elle.
La roquette avait été tirée samedi 27 juillet, en fin de journée, sur le village druze de Majdal Shams, sur le plateau du Golan, un territoire syrien occupé par Israël depuis 1967. Elle a explosé sur un terrain de football où des jeunes s’amusaient, tuant douze d’entre eux âgés de 10 à 16 ans, et faisant des dizaines de blessés.
Ce drame a provoqué une vive émotion dans cette ville de 11 000 habitants proche de la frontière libanaise.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, qui s’est rendu sur place, a incriminé le Hezbollah, en guerre larvée avec l’armée israélienne le long de la frontière entre les deux pays, et a promis une riposte « sévère ».
Depuis le 7 octobre 2023 et le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, les échanges de tirs transfrontaliers entre le Hezbollah libanais et l’armée israélienne sont quasi quotidiens.
Le Hezbollah affirme attaquer Israël pour soutenir son allié du Hamas et les Palestiniens de Gaza.
Sur le plateau du Golan occupé, environ 25 000 Israéliens vivent aux côtés de quelque 23 000 Druzes, une communauté dont la religion est issue de l’islam, qui se revendiquent pour la plupart syriens tout en ayant le statut de résidents en Israël. La plupart des habitants de Majdal Shams, essentiellement druzes, ont conservé la nationalité syrienne après l’annexion par Israël de leur territoire en 1981.
Le Monde