Une soixantaine de migrants ont été interceptés lundi matin, dans les dunes près de Berck, dans le nord de la France, en Picardie. Les personnes s’apprêtaient à traverser la Manche à bord d’une petite embarcation à moteur et uniquement munies de bouées de piscine. Selon La Voix du Nord, la gendarmerie les avait repérées dès 2 heures du matin.
Ils ont été stoppés juste avant le départ. Lundi 29 juillet, un groupe de 67 migrants a été intercepté sur la côte française, dans les dunes, entre Saint-Quentin-en-Tourmont et Quend-Plage, en baie de Somme, rapporte mardi La Voix du Nord.
Située entre le Touquet et Boulogne-sur-Mer, la zone est bien plus au sud que Calais ou Dunkerque.
Les candidats au départ, parmi lesquels se trouvaient quelques enfants, comptaient prendre la mer pour rejoindre les côtes anglaises – distantes d’environ 100 km, contre 30 km depuis Calais.
À leur arrivée sur les lieux de la tentative de départ à 7 heures du matin, les forces de l’ordre ont découvert un bateau gonflable, un moteur et du carburant. Selon La Voix du Nord, les personnes ne portaient pas gilet de sauvetage mais des bouées de piscine pour se protéger de la noyade.
Les exilés interceptés sont originaires d’Iran, Irak, Éthiopie, Soudan, Érythrée et du Sri Lanka. Ils ont été emmenés à Abbeville, « le temps pour les militaires de vérifier leurs situations administratives respectives », précise le quotidien régional.
Les contrôles policiers et de gendarmerie se sont encore intensifiés ces derniers jours sur les côtes françaises, alors que les conditions météorologiques sont favorables aux départs de « small boats » pour l’Angleterre.
Un septième mort en quelques jours
Les tentatives de traversées sont effectivement nombreuses et malheureusement, les drames sont également en hausse. Dimanche matin, une migrante a été retrouvée morte dans un canot surchargé qui cherchait à rejoindre le Royaume-Uni. La victime et 35 exilés avaient été secourus par les autorités françaises mais la jeune femme n’a pas pu être ranimée et a été déclarée morte en chemin vers l’hôpital de Boulogne-sur-Mer. Les autres passagers de l’embarcation ont préféré continuer leur route vers l’Angleterre.
Ce décès est le septième en moins de deux semaines dans La Manche.
Entre le 12 et le 19 juillet, six migrants sont morts dans des tentatives de traversée sur des canots très chargés : quatre hommes le 12 juillet, une femme érythréenne le 17 puis un homme le 19. Au total : 23 personnes sont mortes dans ce couloir maritime entre la France et l’Angleterre, depuis le début de l’année 2024, d’après le décompte de la préfecture.
Pour faire face à l’augmentation constante des traversées dans la Manche – plus de 16 000 personnes ont traversé la Manche depuis le début de l’année, selon le Home office -, les autorités françaises ont renforcé depuis 2021 la surveillance dans la zone. Des équipes de la Marine nationale, de la gendarmerie et des douanes, réparties dans six navires, sillonnent quotidiennement le détroit à la recherche de canots en détresse. Le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage maritimes (CROSS) Gris-Nez est responsable de la coordination du sauvetage.
infomigrants
