Trente migrants, originaires d’Afghanistan et du Népal, ont été blessés vendredi dans un accident de la route près de la ville serbe de Bela Palanka, à quelques kilomètres de la frontière avec la Bulgarie. La Serbie, sur la route des Balkans, est un point de transit pour de nombreux migrants en route vers la Hongrie, porte d’entrée de l’UE.
Une camionnette transportant une cinquantaine de migrants s’est renversée vendredi 26 juillet sur une autoroute près de la ville serbe de Bela Palanka, à quelques kilomètres de la frontière avec la Bulgarie, a annoncé le lendemain la télévision bulgare RTS.
Trente exilés, tous des hommes originaires d’Afghanistan et du Népal, ont été blessés dans l’accident et 22 d’entre eux ont été pris en charge à l’hôpital le plus proche, dont deux en soins intensifs.
Trois sont toujours hospitalisés, tandis que les autres ont été envoyés dans un centre d’accueil de la région.
« Nous ne pouvons pas donner le degré de blessures [de tous les migrants impliqués dans l’accident] », a précisé l’équipe médicale à la presse serbe. « Certains ont été transportés inconscients à l’hôpital », a ajouté le ministre serbe de l’Intérieur, Ivica Dačić.
Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur les circonstances de cet accident.
Selon le ministre, le conducteur du véhicule est un citoyen albanais. Les migrants « sont venus de Bulgarie, ils ne sont pas tombés [en Serbie] en parachute. Nous y sommes confrontés tous les jours. C’est pourquoi nous voulons que l’Union européenne (UE) nous aide pour mieux contrôler nos frontières », a insisté Ivica Dačić.
Accord avec l’UE
La Serbie est située sur la route des Balkans, par laquelle transitent chaque année des milliers d’exilés. Ils arrivent dans le pays depuis la Bulgarie ou la Macédoine du Nord, puis continuent leur route vers la Hongrie ou la Croatie, porte d’entrée de l’UE.
En 2023, près de 100 000 personnes ont emprunté cet itinéraire, selon Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières – à noter qu’une même personne peut être comptabilisée plusieurs fois, à chacune de ses tentatives.
Pour lutter contre les flux migratoires irréguliers, Belgrade a signé fin juin un accord avec Frontex, permettant à ses agents d’effectuer des contrôles sur le sol serbe.
Selon ce partenariat, l’agence européenne est autorisée à lancer des opérations conjointes avec les garde-frontières serbes pour surveiller les frontières albanaises, macédoniennes et celles du Monténégro.
« Le renforcement de la gestion des frontières tout au long de la route migratoire est essentiel pour réduire les arrivées irrégulières, compte tenu également de l’évolution du mode opératoire des passeurs et des risques liés au trafic d’armes à feu et à la criminalité organisée », avait alors déclaré la Commission européenne dans un communiqué.
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