Les autorités Comoriennes ont bénéficié un soutien de taille dans leur volonté de voler au secours des populations affectées par les inondations et le choléra. En effet, le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé le 18 juillet 2024 à Abidjan, la capitale ivoirienne, une aide d’urgence de 400 000 dollars américains, sous forme de don, aux Comores pour appuyer les efforts du pays face aux conséquences des inondations qui ont touché l’archipel entre février et juin 2024 et l’épidémie de choléra.
Le soutien de la Banque dans le cadre du Fonds spécial de secours, permettra de soutenir directement 4 000 personnes qui ont été affectées par les inondations dans les trois îles qui composent l’Union des Comores. Les bénéficiaires recevront des kits de première nécessité comprenant de la nourriture, de l’eau potable et des produits d’hygiène, qui représentent leurs besoins pressants dans cette situation de catastrophe, a précisé un communiqué de la BAD dont VivAfrik détient copie.
Le document officiel ajoute que, pour prévenir et traiter l’épidémie de choléra, l’appui de la Banque permettra d’acheter des médicaments et de renforcer l’assainissement à travers la distribution d’eau par des citernes afin de garantir aux bénéficiaires un approvisionnement en eau potable.
Enfin, un système de suivi sera mis en place pour garantir la transparence et l’efficacité du soutien de la Banque.
Rappelons que l’archipel des Comores a fait face à des conditions climatiques extrêmes qui ont entraîné des inondations ayant causé des dégâts matériels et des pertes économiques importants avec la destruction des infrastructures et des cultures. Il s’en est suivi une augmentation des risques sanitaires, avec une recrudescence des cas de choléra dans le pays.
Les autorités des Comores ont fait état que les inondations ont affecté au moins 66 835 personnes, causé trois morts, quatorze blessées et 149 familles ont été déplacées.
Quelque 1117 maisons ont été inondées et 16 détruites, estimant que 70 % des cultures ont été détruites et des infrastructures vitales endommagées.
Le pays est également frappé depuis février 2024 par une épidémie de choléra qui a été exacerbée par des conditions d’hygiène précaires et la contamination des sources d’eau causés par les inondations. L’épidémie s’est propagée rapidement sur les trois îles, particulièrement à Anjouan, aggravant la situation des populations déjà vulnérables de l’archipel. Au 22 juillet 2024, 10 329 cas ont été signalés, dont 10178 ont été déclarés guéris, a conclu le communiqué officiel.
VivAfrik
