Les conditions financières de la transaction n’ont pas été dévoilées, mais le total bilan cumulé des activités concernées était de 376 milliards de FCFA à la fin de 2023. L’Etat béninois renforcerait sa position dominante dans le paysage bancaire du pays.
L’État du Bénin a signé un accord pour reprendre la totalité des parts détenues directement et indirectement par le groupe bancaire français Société Générale dans sa filiale locale. Cet accord qui devrait être finalisé en 2025, inclut également la reprise de la succursale togolaise. « Selon les engagements pris, l’État béninois reprendrait la totalité des activités opérées par cette filiale, ainsi que l’intégralité des portefeuilles clients… » a expliqué le groupe dans un communiqué.
Les conditions financières de la transaction n’ont pas été dévoilées.
Cependant, selon des données publiées par la Commission Bancaire de l’UEMOA, le total bilan cumulé de la filiale béninoise et de la succursale togolaise, objets du projet d’acquisition, s’élevait à 376 milliards de FCFA à la fin de l’année 2023. Il est important de noter que, dans les deux cas, il ne s’agit pas d’institutions financières de premier rang dans le paysage bancaire des deux pays.
Pour Société Générale, la finalisation de cette opération lui permettrait de poursuivre sa stratégie de désengagement des marchés jugés peu stratégiques et pesant sur ses fonds propres, selon les nouvelles règles de régulation bancaire.
Le gouvernement béninois n’a pas encore communiqué officiellement sur ses motivations pour cette acquisition.
Toutefois, rappelons que l’État est un investisseur clé dans le secteur bancaire béninois, avec un contrôle de 25,9 % des participations à la fin de 2023, devant les capitaux privés nationaux.
En 2023, Société Générale Bénin se classait 73ème sur les 133 banques de la zone UEMOA en termes de total de bilan.
Une intense activité de crédit lui a néanmoins permis de se hisser à la 55ème place dans la sous-région. Le Bénin devra obtenir les accords de la Commission bancaire, ainsi que ceux des autorités monétaires du Togo.
Outre le prix de la transaction, d’autres éléments de l’accord de cession n’ont pas été divulgués, comme la gestion de la correspondance bancaire pour la nouvelle entité et d’autres aspects de l’activité bancaire.
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