Le programme de financement va permettre à l’Ethiopie de remédier aux déséquilibres macroéconomiques, rétablir la viabilité de la dette extérieure et jeter les bases d’une croissance plus élevée, inclusive et tirée par le secteur privé.
L’Ethiopie a obtenu un prêt de 3,4 milliards $ du Fonds monétaire international (FMI), avec un décaissement immédiat d’environ 1 milliard $. C’est ce qu’a annoncé l’institution dans un communiqué publié le lundi 29 juillet 2024.
Ce financement s’inscrit dans le cadre d’un accord de facilité élargie de crédit (FEC) d’une durée de quatre ans.
Celui-ci permettra au pays de « remédier aux déséquilibres macroéconomiques, rétablir la viabilité de la dette extérieure et jeter les bases d’une croissance plus élevée, inclusive et tirée par le secteur privé », a indiqué le FMI.
Les réformes comprennent plusieurs mesures clés, telles que la transition vers un taux de change déterminé par le marché, la lutte contre l’inflation, l’augmentation des recettes fiscales, et le renforcement des entreprises publiques.
Une attention particulière est également accordée à la protection des populations vulnérables et à l’amélioration de la gouvernance financière.
Cette facilité de crédit intervient parallèlement à la mise en place d’un système de taux de change basé sur le marché visant à corriger une distorsion économique de longue date, annoncée le même jour par la Banque centrale. Cette réforme devrait remédier aux pénuries de devises étrangères, améliorer la compétitivité des exportations et attirer les investissements étrangers directs (IDE).
En 2021, l’Ethiopie avait demandé une restructuration majeure de sa dette au titre du cadre commun du G20, suspendant provisoirement le remboursement de sa dette bilatérale.
Son économie a subi de nombreux chocs ces dernières années, notamment la covid-19, un conflit de deux ans dans la région du Tigré, ainsi que des phénomènes météorologiques extrêmes comme des sécheresses prolongées et des inondations dévastatrices.
Antoinette Sayeh (photo), directrice générale adjointe du FMI, a souligné l’importance de la récente recapitalisation de la Banque commerciale d’Ethiopie, la qualifiant de « mesure essentielle » pour traiter une vulnérabilité macro-financière majeure.
Elle a ajouté que des réformes pour améliorer la gouvernance du secteur financier et réduire progressivement la répression financière seraient cruciales pour le succès à long terme de ces efforts économiques.
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