La Russie mène des exercices militaires massifs sur l’utilisation des armes nucléaires tactiques

La Russie multiplie les exercices militaires sur son territoire avec des manœuvres navales qui ont débuté en début de semaine et qui impliquent plus de 300 navires. Depuis le mercredi 31 juillet, elle mène des exercices sur l’utilisation des armes nucléaires tactiques, la troisième étape de ces exercices qui ont commencé en mai dernier.

En Russie, ces manœuvres impliquent des armes nucléaires tactiques, c’est-à-dire des armes engagées sur le champ de bataille et qui ont une puissance inférieure aux armes dites stratégiques, les missiles à longue ou moyenne portée. Les armes stratégiques sont destinées à détruire des villes entières, à l’inverse des armes tactiques qui, elles, sont destinées théoriquement à détruire des cibles sur le champ de bataille.

Ces dernières peuvent être tirées à partir de véhicules, de pièces d’artillerie, de navires ou d’avions.

Selon le ministère russe de la Défense, ces exercices auront lieu dans deux districts militaires : celui du centre et celui du sud, ce qui inclut le Caucase russe et les régions du sud et de l’est de l’Ukraine qui sont occupées par la Russie depuis le début de la guerre. L’aviation et des systèmes de missiles Iskander sont impliqués dans ces manœuvres.

L’objectif des exercices est le déplacement et l’armement de ces armes.

Au début du mois de mai, le président russe Vladimir Poutine avait annoncé la tenue de ces exercices. Cette annonce inhabituelle avait été présentée par les autorités russes comme une réponse aux différentes « lignes rouges franchies » par les Occidentaux. Parmi celles-ci, la livraison à l’Ukraine de missiles à longue portée et les déclarations d’Emmanuel Macron évoquant la possibilité de déployer des troupes occidentales en Ukraine.

Ces exercices sont un signal envoyé aux pays occidentaux, avait alors déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, pour que ces pays occidentaux réalisent « la portée des risques stratégiques qu’ils génèrent et leurs conséquences potentiellement catastrophiques ».

Depuis que la Russie a entamé son invasion de l’Ukraine, Vladimir Poutine souffle le chaud et le froid sur la question nucléaire. Mais aussi sur la possibilité d’un recours à cette arme, rappelant à plusieurs reprises la puissance de l’arsenal nucléaire russe, qu’il s’agisse de son arsenal tactique ou stratégique.

rfi

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