Le nouveau gouvernement travailliste britannique a dévoilé mardi 39 juillet un plan qu’il veut « radical » pour mettre lutter contre la pénurie de logements qui frappe le pays.
La vice-Première ministre Angela Rayner, chargée du logement, a notamment annoncé mardi la réintroduction d’objectifs contraignants de construction pour les autorités locales, supprimés par les conservateurs au pouvoir ces 14 dernières années.
« Rapporter de la vie dans les villes »
La réforme propose également d’autoriser sous certaines conditions la construction dans des zones actuellement protégées au titre de l’environnement, et qui entourent les grandes villes britanniques. Cette mesure est controversée dans de nombreuses régions rurales du pays.
« Aujourd’hui, je présente un plan radical, non seulement pour construire les logements dont nous avons désespérément besoin, mais aussi pour stimuler la croissance, créer des emplois et rapporter de la vie dans les villes », a affirmé Angela Rayner devant le parlement.
La vice-Première ministre, originaire d’une famille très modeste, un profil atypique au sein des élites politiques britanniques, a aussi promis « la plus grande accélération en matière de logement social et abordable depuis une génération ».
Elle a dans le même temps accusé les conservateurs d’avoir généré moins de 200.000 nouvelles constructions cette année.
La crise du logement s’explique selon les experts par la faible offre, des prix élevés, la cherté des crédits immobiliers et des loyers qui flambent. Des centaines de milliers de personnes attendent d’obtenir un logement social et le nombre de sans-abri a atteint un record l’an dernier dans la capitale Londres.
Plusieurs pays d’Europe connaissent également une crise du logement, qui a conduit la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à promettre la création d’un commissaire au Logement à Bruxelles.
BOURSORAMA