Certains pensent encore que le réchauffement climatique que nous vivons est le résultat de quelques fluctuations naturelles. Mais de nouveaux travaux montrent aujourd’hui que ce sont bien nos émissions de gaz à effet de serre (GES) qui font pencher la balance énergétique de la Terre.
La machine Terre est a priori bien huilée. Elle reçoit de l’énergie, la lumière du Soleil. Et pour rester dans un certain équilibre, elle en réfléchit aussi. À travers ses nuages, ses océans, ses calottes glaciaires et même ses terres. Mais depuis quelques décennies, le mécanisme semble grippé. La lumière continue de nous affluer du Soleil, mais la Terre n’en renvoie plus autant vers l’espace. La balance de son équilibre énergétique penche dangereusement. Les températures grimpent. Le niveau de la mer monte. Les ouragans se déchaînent.
Pour les climatologues, c’est le résultat de nos émissions de dioxyde de carbone (CO2). Mais certains doutent encore. Invoquant des variations naturelles. Voire un simple « bruit climatique » brouillant des enregistrements réalisés sur un temps trop court.
Important work by my classmate Shiv Priyam Raghuraman. Less than 1% probability that the positive trend in Earth's energy imbalance occurred naturally. https://t.co/ubzhXOfvIU
— Jane Smyth (@janeEsmyth) July 28, 2021
Nos émissions de gaz à effet de serre en cause
Des chercheurs de l’université de Princeton (États-Unis) apportent pourtant aujourd’hui une nouvelle preuve de l’influence humaine en la matière. Des observations satellites réalisées entre 2001 et 2020 montrent que le déséquilibre énergétique de la Terre s’aggrave. Et les modèles climatiques qu’ils ont pu appliquer à ces valeurs, qu’il y a moins de 1 % de probabilité pour que cette tendance puisse s’expliquer par des variations naturelles du système climatique.
« Depuis qu’il y a plus de gaz à effet de serre (GES) dans notre atmosphère, la Terre piège plus de chaleur sous forme de rayonnement infrarouge. Mais elle en émet aussi plus vers l’espace. Cela s’équilibre. En revanche, il apparait qu’alors que nous recevons toujours la même quantité d’énergie du Soleil, une plus forte concentration en GES dans l’atmosphère a pour effet notamment de modifier la couverture nuageuse et de faire fondre la banquise. Notre Terre devient moins réfléchissante, explique Shy Priyam Raghuraman dans un communiqué de l’université de Princeton. Nous sommes responsables de tout cela. Il est donc de notre devoir de mettre en œuvre une action politique et sociétale significative pour réduire nos émissions de GES ».
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