La bagarre qui oppose les compagnies aériennes à CrowdStrike ne fait que commencer. Une nouvelle passe d’armes entre Delta et l’entreprise à l’origine de la méga-panne informatique du mois de juillet montre que cette dernière a l’intention de répliquer à la moindre attaque.
La compagnie aérienne Delta fait partie des entreprises ayant le plus souffert de la panne informatique géante qui a fait planter des millions de PC le mois dernier. En cause : la mise à jour d’un antivirus développé par CrowdStrike, qui a provoqué le crash de Windows sur des flottes d’ordinateurs en entreprises.
Delta s’est-il pris les pieds dans le tapis ?
Le patron de Delta, Ed Bastian, a fait savoir la semaine dernière que cette affaire avait provoqué plus de 5 000 annulations de vols, et que le coût se montait à plus de 500 millions de dollars en revenus perdus et en compensations aux voyageurs. Le CEO a aussi expliqué qu’il n’avait pas d’autre choix que de se retourner contre CrowdStrike.
Mais voilà, si CrowdStrike a déjà eu l’occasion de s’excuser à plusieurs reprises, l’entreprise ne veut pas se laisser marcher sur les pieds pour autant. Dans un courrier, l’avocat de l’éditeur rappelle à son homologue de Delta les efforts déployés par CrowdStrike pour assister la compagnie aérienne et ce, dès les premières heures de l’accident.
Le CEO de CrowdStrike a même tenté de contacter Ed Bastian à plusieurs reprises pour lui proposer une assistance sur site, sans recevoir de réponse. Il devait probablement être très occupé à gérer les conséquences de la panne…
Plus embêtant pour Delta, le représentant de CrowdStrike explique que si le transporteur voulait aller jusqu’au procès, il devra alors expliquer pourquoi les compagnies aériennes concurrentes ont su revenir à la normale plus rapidement. Et aussi pourquoi Delta a rejeté l’aide des techniciens proposée par l’éditeur ayant « assisté beaucoup d’autres clients qui ont pu restaurer leurs opérations bien plus rapidement ».
L’avocat ajoute que la responsabilité de CrowdStrike est contractuellement limitée « à quelques millions [de dollars] ». Si tout cela est vrai, Delta va peut-être y réfléchir à deux fois avant d’aller plus loin dans le processus judiciaire.
01net