Variole du singe : l’OMS envisage de déclencher l’alerte maximale

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) pourrait requalifier l’épidémie de variole du singe, en cours dans plusieurs pays africains, comme une urgence de santé publique internationale.

Vers un état d’alerte maximale ? Le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé, dimanche 4 août, envisager de convoquer un comité d’experts pour déterminer s’il fallait qualifier d’urgence internationale l’épidémie de « variole du singe », aussi appelée mpox pour monkeypox, qui sévit actuellement dans plusieurs pays africains.

Tedros Adhanom Ghebreyesus a souligné que l’agence de l’ONU et les autorités africaines sur le contrôle et la prévention des maladies, entre autres, étaient en train de redoubler d’efforts pour interrompre la propagation du virus.

Plusieurs pays d’Afrique touchés par la variole du singe
« Mais il est nécessaire d’avoir davantage de financement et de soutien pour une réponse globale, a-t-il écrit sur le réseau social X. J’envisage de convoquer un comité d’urgence sur les régulations sanitaires internationales pour me conseiller sur le fait de savoir si l’épidémie de mpox doit être déclarée comme une urgence de santé publique de portée internationale », a-t-il poursuivi.

Cette qualification est la plus haute alerte que l’OMS peut déclencher, et c’est le chef de l’OMS qui peut la lancer sur les conseils du comité.

Le 11 juillet, l’OMS a mis en garde contre la menace pour la santé mondiale que représente le mpox, exprimant son inquiétude au sujet de la poussée épidémique d’une nouvelle souche plus mortelle du virus en République démocratique du Congo (RDC). Depuis, le Burundi, la Côte d’Ivoire, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda ont notamment annoncé avoir recensé plusieurs cas de mpox. La RDC a, elle, rapporté plus de 11.000 cas, dont 450 décès.

Fin juin, à La Réunion, trois cas de Mpox ont également été confirmés et pris en charge, tandis que les cas contacts ont été invités à se faire vacciner.

Variole du singe : la dernière épidémie mondiale date de 2022
Ce virus a été découvert pour la première fois chez des humains en 1970 dans l’actuelle République démocratique du Congo. Mais en mai 2022, les contaminations par le virus se sont produites dans le monde entier, affectant essentiellement les hommes homosexuels et bisexuels. Plus de 5.000 cas d’infection avaient notamment été recensés en France, mais ils n’avaient causé aucun décès, selon les chiffres du ministère de la Santé à fin avril 2023.

Cette épidémie mondiale de « variole du singe » avait conduit l’OMS à déclarer une urgence de santé publique de portée internationale en juillet 2022, puis levée en mai 2023.

La variole du singe provient de l’animal lui-même, rappelle l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Mais de nombreux animaux infectés (lapins, lièvres, écureuils, chiens de prairie…) peuvent la transmettre à l’Homme via une morsure, une griffure ou encore la préparation de la viande de brousse.

pourquoidocteur

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