Soixante-douze migrants dont une vingtaine de mineurs, de nationalité afghane, soudanaise ou encore irakienne, ont été interceptés lundi par les forces de l’ordre en Baie de Somme, non loin de la plage. Depuis le début de l’année, 575 migrants ont été interpellés sur le littoral picard, selon la préfecture de la Somme.
Plus de 70 migrants, dont une vingtaine d’enfants, ont été interceptés par les forces de l’ordre, lundi 5 août à Saint-Quentin-en-Tourmont, dans la baie de Somme, sur la côte picarde, selon une information du Courrier Picard.
Ils s’apprêtaient à tenter la traversée de la Manche pour rejoindre l’Angleterre, ont expliqué les forces de l’ordre – qui n’ont retrouvé aucun matériel (bateau ou bidons d’essence) sur la plage.
Au total, 72 migrants ont été recensés, dont 31 Afghans, 26 Soudanais, 7 Irakiens et 7 Syriens, parmi eux, 27 mineurs, selon la préfecture de la Somme.
Ils ont été conduits à la compagnie de gendarmerie d’Abbeville et examinés par la Croix-Rouge, selon les informations de France Bleu Picardie.
Lundi 29 juillet, un groupe de 67 migrants avait déjà été intercepté sur la côte, dans la même zone, entre Saint-Quentin-en-Tourmont et Quend-Plage, rapportait La Voix du Nord.
Située entre le Touquet et Boulogne-sur-Mer, la zone est bien plus au sud que Calais ou Dunkerque, points de départs habituels des traversées de la Manche. Ce jour-là donc, les exilés ont été arrêtés avant de prendre la mer. Les forces de l’ordre avaient découvert un bateau gonflable, un moteur et du carburant.
La pression exercée par les forces de l’ordre autour de Calais et Dunkerque (plus au nord) pousse en effet les migrants à chercher d’autres voies de passage, notamment dans la Somme.
« Si avant, les migrants mettaient six ou huit heures pour aller de Calais à Douvres [port de débarquement des migrants en Angleterre, ndlr], désormais, ils partent de Berck, du Touquet…
Ils doivent donc doubler, voire tripler, ce temps de trajet en mer », expliquait en juin Salomé Bahri de l’association Utopia 56.
Depuis le début de l’année 2024, les forces de sécurité intérieure de la Somme ont intensifié leurs actions : 575 migrants ont été interpellés sur le littoral picard, selon la préfecture.
Depuis des années, la France et le Royaume-Uni multiplient les mesures pour empêcher les traversées de la Manche. En mars 2023, les deux États ont signé un énième accord pour le déploiement de patrouilles supplémentaires côté français notamment, pour intercepter les canots sur les plages. Coût du dispositif pour Londres : près de 500 millions d’euros.
Malgré tout, le passage entre les deux pays reste très meurtrier. Au total : 23 personnes sont mortes dans la Manche depuis le début de l’année 2024, d’après le décompte des autorités. C’est presque le double par rapport à l’année 2023.
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