Les chercheurs américains ont effectué une découverte importante au Groenland. Car, en se basant sur l’analyse de sédiments glaciaires, ces experts de l’université du Vermont, aux États-Unis, ont apporté la preuve que l’épaisse couche de glace à la surface du Groenland avait déjà complètement fondu par le passé. On pensait jusqu’alors que c’était impossible.
Les échantillons ont plus de trente ans. Pourtant, ils ne livrent leurs derniers secrets qu’aujourd’hui. Des sédiments prélevés en 1993 sous l’épaisse calotte glaciaire au centre du Groenland renferment des traces de fossiles de plantes et d’insectes. Analysés par le géologue Paul Bierman et son équipe de l’université de Vermont, ils révèlent que la glace n’a pas toujours été présente au cours du dernier million d’années, a révélé Radio France internationale (RFI) qui donne l’information.
Poursuivant son allocution, il expliqué que « la grande découverte, c’est que là où il y a aujourd’hui trois kilomètres d’épaisseur de glace, il y avait auparavant un écosystème de toundra.
On y trouvait des plantes caractéristiques comme le pavot arctique ou certaines espèces de mousses. Leur présence nous montre de façon certaine que la glace a un jour complètement disparu », explique-t-il.
Et si la glace du Groenland a déjà fondu en intégralité par le passé, cela peut donc se reproduire, ce que l’on pensait jusqu’alors peu probable.
De plus, aujourd’hui, le réchauffement climatique accélère le processus. Cette fonte accentuerait le phénomène de montée des eaux de plus de sept mètres par rapport aux estimations actuelles.
Paul Bierman qui a confié que, jusqu’à 500 millions de personnes autour de la planète seraient affectée a conclu qu’« aux États-Unis, cela signifierait que des villes comme la Nouvelle-Orléans, New-York et Boston seraient noyées. Dans le monde, des dizaines de villes perdraient une partie importante de leur surface sous les eaux comme Jakarta ou Bombay. Et l’Europe non plus ne serait pas épargnée ».
VivAfrik