Les Philippines ont fait état ce lundi d’un premier cas de Mpox sur leur territoire depuis le début de l’année. Les autorités doivent encore déterminer s’il s’agit d’un cas de sous-type clade 1b, jugé plus dangereux que le clade 2, qui avait été la souche de l’épidémie de 2022-2023.
Premier cas de Mpox aux Philippines en 2024. Un homme de 33 ans, qui n’avait pas voyagé en dehors du pays, a contracté le virus, anciennement appelé variole du singe, a indiqué ce lundi le ministère philippin de la Santé dans un communiqué.
« Les symptômes se sont manifestés il y a plus d’une semaine par de la fièvre, suivie quatre jours plus tard d’une éruption cutanée sur le visage, le dos, la nuque, le torse, l’aine, ainsi que sur la paume des mains et la plante des pieds », a précisé le ministère.
Les autorités sanitaires attendent toutefois les résultats du séquençage pour déterminer s’il s’agit d’un cas de sous-type clade 1b. Ce variant est plus contagieux et plus mortel que le clade 2, qui avait été la souche de l’épidémie de 2022-2023. Le dernier cas de Mpox avait été signalé aux autorités philippines en décembre 2023.
18.737 cas suspectés ou confirmés en Afrique
Pour rappel, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché mercredi son niveau d’alerte sanitaire le plus élevé au niveau international face à la résurgence des cas en Afrique. Son alerte concerne le variant dit clade 1b de la maladie. Ce variant a déjà tué des centaines de personnes en République démocratique du Congo.
Epicentre de l’épidémie, la RDC compte la quasi-totalité des cas recensés de variole du singe, avec 16.800 suspectés ou confirmés.
Plus de 500 morts ont été répertoriés en 2024. Les 26 provinces du pays d’environ 100 millions d’habitants ont enregistré des cas.
Un total de 18.737 cas suspectés ou confirmés ont été répertoriés en 2024 en Afrique, dont 1.200 en une semaine, a affirmé samedi dernier l’agence de santé de l’Union africaine (Africa CDC). Ce décompte, qui précise que plusieurs variants du virus ont été répertoriés, ajoute qu’il s’agit de 3.101 cas confirmés, 15.636 suspects et 541 décès signalés dans 12 pays du continent. Plus de cas ont été recensés depuis le début de l’année 2024 que durant toute l’année 2023 (14.838), selon l’Africa CDC.
Premiers cas en Suède et au Pakistan
En Suède, une personne vivant dans la région de Stockholm a été diagnostiquée comme porteuse du sous-type clade 1, une première hors d’Afrique, a annoncé jeudi dernier l’Agence suédoise de santé publique.
« La personne touchée a été infectée au cours d’un séjour dans une région d’Afrique, où sévit une importante épidémie de Mpox du sous-type clade 1 », a expliqué Olivia Wigzell, la cheffe par intérim de l’agence.
Au Pakistan, « le premier cas de Mpox a été confirmé, la personne infectée vient d’un pays du Golfe », avait annoncé vendredi dans un communiqué le porte-parole du ministère de la Santé, ajoutant que la souche du virus n’avait pas encore été confirmée. Le patient pakistanais, un homme de 34 ans, est traité dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, a déclaré Irshad Roghani, directeur de la santé publique de cette province.
« C’est le premier cas confirmé cette année », a-t-il déclaré, précisant que « des échantillons ont été envoyés à Islamabad pour y réaliser le séquençage génétique de la souche ».
Le système de santé français en « état de vigilance maximale »
En France, « aucune contamination par le clade 1 n’a encore été recensée », a rappelé vendredi soir Santé publique France. « Depuis l’épidémie de 2022, c’est le virus du clade 2 qui circule à bas bruit » dans le pays, selon l’agence nationale. Cette dernière a dénombré 107 cas de ce variant du virus entre janvier et juin 2024. Elle précise qu’« à ce jour, les cas signalés sont majoritairement bénins et aucun décès n’a été signalé ».
Gabriel Attal a annoncé vendredi le placement du système de santé français en « état de vigilance maximale » face à l’épidémie de mpox.
Le Premier ministre démissionnaire a annoncé des « mesures d’information et de recommandations nouvelles » pour les personnes voyageant dans les zones à risque. En outre, il a saisi les autorités sanitaires pour qu’elles statuent sur « l’actualisation des recommandations » de vaccination relatives aux « populations cibles ».
AFP