Sorti en 2016, ce titre, utilisé par la candidate démocrate en guise d’hymne de campagne, est dédié aux femmes noires et prône un message de lutte et de justice face aux discriminations dont elles sont victimes.
Kamala Harris peut compter sur Beyoncé pour sa campagne. Si la chanteuse n’a pas publiquement soutenu la candidate démocrate elle lui a néanmoins donné son accord pour utiliser l’une de ses chansons, baptisée Freedom, en guise d’hymne de campagne.
Ainsi, en juillet dernier, Kamala Harris s’est servie de ce morceau pour sa sortie de scène lors de sa première visite officielle au siège de sa campagne dans le Delaware.
Le titre a également été utilisé comme fond sonore de son premier clip de campagne, dévoilé fin juillet. Freedom a par ailleurs résonné dans une version a capella lors de la première soirée de la convention démocrate à Chicago.
Beyoncé sings “FREEDOM” a cappella in new campaign spot for @KamalaHarris. pic.twitter.com/tgPeiEK3RI
— BEYONCÉ LEGION 𐚁 (@BeyLegion) August 20, 2024
Un titre à la résonance particulière
Sortie en 2016 sur l’album Lemonade, la chanson Freedom, en collaboration avec le rappeur Kendrick Lamar, est imprégnée d’un discours politisé. Beyoncé l’a imaginée comme un hymne revendicatif dédié aux femmes noires pour leur lutte pour la liberté et la justice.
Dans son texte, l’artiste se personnifie en force de la nature et montre que, comme elle, d’autres femmes peuvent réussir à se libérer des responsabilités et des discriminations que la société leur impose.
« Liberté! Liberté! Je ne peux plus bouger. Liberté, libère-moi! Oui, c’est ça Liberté! Liberté! Où es-tu? Parce que moi aussi, j’ai besoin de liberté! Je brise mes chaînes toute seule. Je ne laisserai pas ma liberté pourrir en enfer. Je vais continuer à courir.
Parce qu’un gagnant n’abandonne jamais », chante Beyoncé dans son titre.
https://youtu.be/yh91lO-PU0o
Grâce à cette posture, Beyoncé aborde ainsi son propre combat contre l’infidélité mais fait également allusion à l’histoire de l’esclavage des Afro-Américains et aux discriminations qui en découlent et aborde aussi la création du mouvement Black Lives Matter.
Hymne de protestation à la mort George Floyd
Beyoncé poursuit ce discours dans le clip du morceau où elle a convié à ses côtés les mères de Trayvon Martin, Michael Brown et Eric Garner, trois jeunes Afro-américains tués injustement par la police aux États-Unis.
Dans cette chanson, l’artiste rend aussi hommage aux artistes noirs en samplant le morceau Stewball, chanté par les prisonniers du pénitencier de l’État du Mississippi, ainsi que la chanson Collection Speech/Unidentified Lining Hymn, interprété par le révérend R.C. Crenshaw à la Great Harvest Missionary Baptist Church de Memphis en 1959.
Beyoncé fait également équipe avec Kendrick Lamar, célèbre pour son rap très engagé et dont la chanson Alright, sortie en 2015, est utilisée depuis plusieurs années en manifestations pour dénoncer les violences policières.
En 2020, Freedom avait déjà eu une résonance politique puisque le titre de Beyoncé avait été utilisé comme hymne de protestation par de nombreux manifestants après la mort de George Floyd. À l’époque, Freedom avait gagné +625% d’écoutes sur les plateformes de streaming. Depuis son usage par Kamala Harris, la chanson a également vu ses écoutes grimper de +1,300% sur les plateformes aux États-Unis.
bmftv