Les États-Unis ont mis en garde samedi contre une possible catastrophe écologique en mer Rouge après que les rebelles houthis ont attaqué un pétrolier au large des côtes yéménites.
Vendredi, l’agence de sécurité maritime UKMTO, dirigée par la Royal Navy, avait rapporté trois incendies sur le navire, tandis que les Houthis avaient diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo montrant, selon eux, trois explosions sur le pétrolier.
Le pétrolier avait quitté l’Irak et se rendait dans un port près d’Athènes, transportant 150.000 tonnes de pétrole brut.
« Les attaques continues des Houthis menacent de déverser un million de barils de pétrole dans la mer Rouge, une quantité quatre fois supérieure à celle de la catastrophe de l’Exxon Valdez », a alerté samedi le porte-parole du département d’Etat Matthew Miller, dans un communiqué.
Ce pétrolier s’était échoué en 1989 au large de l’Alaska, provoquant l’une des plus grandes catastrophes environnementales de l’histoire des Etats-Unis.
« Alors que l’équipage a été évacué, les Houthis semblent déterminés à couler le navire et sa cargaison en mer », a déclaré M. Miller.
L’équipage du « Sounion », composé de 23 Philippins et deux Russes, a été secouru par un navire de la mission Aspides de l’Union européenne.
Celle-ci a également averti jeudi que le navire sans équipage représentait « un danger pour la navigation et l’environnement ».
La mer Rouge et le golfe d’Aden sont le théâtre depuis des mois d’attaques des rebelles yéménites disant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, plongée dans une guerre meurtrière entre Israël et le mouvement islamiste Hamas.
En mars, le Rubymar, battant pavillon du Belize, touché par les Houthis, avait coulé avec sa cargaison de 21.000 tonnes d’engrais à base de sulfate de phosphate d’ammonium.
De nombreux marins ont également été tués ou grièvement blessés lors de ces attaques, qui perturbent le trafic au large du Yémen, zone maritime essentielle pour le commerce mondial.
« Nous demandons aux Houthis de cesser immédiatement ces actions et nous exhortons les autres nations à intervenir pour aider à éviter cette catastrophe environnementale », a affirmé M. Miller.
afp