Cet écrivain de 70 ans, critique de la politique du président tunisien, condamné à 4 mois de prison en juin dernier pour falsification et escroquerie, tentait de fuir alors qu’il risquait à tout moment d’être incarcéré.
Ce sont les services sécuritaires algériennes qui l’ont arrêté avant de le remettre à la partie tunisienne.
C’est le même tribunal de Kasserine, au centre-ouest de la Tunisie qui avait ordonné mercredi 21 août, « le placement en détention » de cet ancien journaliste passionné de politique, pour avoir « illégalement traversé la frontière vers un pays voisin », qui a décidé de le libérer jeudi sans donner de détails.
Le 6 août, son dossier a été refusé par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) dirigé par un proche du président tunisien.
Trois jours après, Safi Saïd expliquait dans un communiqué publié sur sa page Facebook, qu’il renonçait à candidater à la présidentielle. Il se plaignait de « l’inégalité des chances » et dénonçait « des grands obstacles » et un « manque de clarté des règles du jeu ».
Mardi 20 août, Human Rights Watch a souligné qu’au moins huit candidats potentiels à la présidentielle ont été poursuivis en justice, condamnés ou emprisonnés et de facto ont été empêchés de se présenter.
Le président Kaïs Saïed est accusé de dérive autoritaire depuis le coup de force de 25 juillet 2021, où il s’est octroyé tous les pouvoirs. Face à lui, il ne reste plus que deux candidats pour la présidentielle de 7 octobre.
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