Pour les premiers Jeux Paralympiques d’été de l’histoire en France, Paris 2024 donne à nouveau rendez-vous au monde entier pour une nouvelle cérémonie hors du stade, Place de la Concorde !
La dix-septième édition des Jeux paralympiques débutent à Paris ce 28 août pour s’achever le 8 septembre prochain. Quarante-trois pays africains y participeront, avec pour objectif de faire au moins aussi bien qu’à Tokyo (soixante-trois médailles).
Au total, 305 athlètes africains sont inscrits, avec une forte représentation des pays du Maghreb et de l’Égypte.
Avec 54 athlètes, le pays des Pharaons représente la plus forte délégation. Vient ensuite le Maghreb avec des délégations importantes : 38 pour le Maroc, 30 pour la Tunisie et 26 pour l’Algérie. Le reste de la présence africaine est limitée. En effet, alors que l’Afrique du Sud est représentée par 32 sportifs, les délégations du Nigéria et du Kenya n’en comptent qu’une dizaine. La présence du reste des pays africains se limite à un ou deux athlètes tout au plus.
En fait, la force présence du Maroc, de la Tunisie et de l’Algérie n’est pas un fait du hasard.
Le Maghreb qui participe depuis longtemps aux Jeux olympiques, a une vraie tradition d’handisport et compte des athlètes déjà titrés dans plusieurs disciplines olympiques. Certains parmi eux iront à Paris avec plusieurs médailles au cou. Cela dit, malgré cette participation notable, la représentation africaine aux Jeux paralympiques est en déclin, avec une baisse de 29 % par rapport aux Jeux de Tokyo 2020.
S’il est indéniable que des chances de médailles existent pour l’Afrique, force est de constater que des insuffisances persistent
Le président du Comité paralympique africain, Samson Deen, l’a d’ailleurs reconnu en soulignant que des pays comme le Ghana, le Burkina Faso et le Mali avaient des efforts à faire pour améliorer les résultats de leurs sportifs handicapés. Cela dit, s’il est indéniable que des chances de médailles existent pour l’Afrique à ces jeux de Paris, force est de constater que des insuffisances persistent.
En effet, les réalités des sportifs africains vivant sur le continent, sont manifestes.
A l’image des populations africaines elles-mêmes, c’est la galère ! Aucune politique sportive lisible, aucun plan de carrière pour nos athlètes en exercice et qui, une fois hors du circuit pour cause de blessure ou de retraite, sont condamnés à la mendicité. Les exemples courent les rues de tous les Etats africains sans exception.
Si fait que souvent, c’est la mort dans l’âme que l’on voit des Africains, ayant opté pour des nationalités étrangères surtout occidentales, glaner des médailles dans les compétions internationales.
Ces derniers ne cachent d’ailleurs pas leur fierté pour leurs pays d’adoption, brandissant avec plaisir leurs médailles devant les caméras du monde entier.
Ils ont certainement raison d’opter pour des nationalités étrangères face au manque de volonté politique de nos Etats africains d’accorder des moyens au sport, préférant accorder une place de choix uniquement au football.
Ils sont pourtant prompts, ces dirigeants, à fêter les rares médailles que les athlètes africains glanent, rien que pour en tirer des dividendes politiques. Tant qu’il en sera ainsi, il ne faudra pas non plus s’attendre à des miracles.
Le Pays.