Le tirage au sort de la première phase de la Ligue des champions, au tout nouveau format, a, comme prévu, réservé plusieurs affiches de choix dont Liverpool-Real Madrid, Paris SG-Manchester City et FC Barcelone-Bayern Munich, jeudi à Monaco.
Cette nouvelle formule, à 36 clubs plutôt que 32 et sans groupes, a déjà réussi son premier pari, malgré un tirage au sort confus: proposer des duels entre cadors européens dès sa première phase.
C’est ainsi que le Real Madrid, tenant du titre et vainqueur à quinze reprises, recevra, entre autres, le Borussia Dortmund dans une réédition de la dernière finale, mais aussi l’AC Milan et ira à Anfield pour y défier Liverpool.
Son programme n’est pas plus corsé que celui de Manchester City. Le champion d’Angleterre accueillera l’Inter Milan, champion d’Italie et finaliste de l’édition 2023 face aux Citizens, et voyagera au Parc des Princes pour affronter le Paris Saint-Germain, champion de France, ainsi qu’à Turin, où l’attendra la Juventus.
Le Bayern Munich accueillera notamment le PSG, qui court toujours après son premier titre malgré les millions injectés depuis plus de dix ans sur le marché des transferts, et volera vers Barcelone.
Parmi les neuf clubs du chapeau 1, Paris a hérité du tirage le plus difficile a priori, en piochant Arsenal, à Londres, en plus de la réception de Manchester City et de l’Atletico de Madrid, ainsi que du déplacement à Munich.
«C’est la meilleure compétition au monde avec les meilleurs clubs du monde. Avec le nouveau format, ce sera plus dur mais c’est ce qu’on aime. C’est très excitant. On a des matches durs mais il faudra penser match par match. On a un objectif collectif comme l’a dit le coach (Luis Enrique)», a réagi le président du PSG Nasser Al-Khelaifi.
En revanche, le programme du FC Barcelone semble plus clément: outre des duels face au Bayern et à Dortmund, le Barça aura sur sa route l’Atalanta Bergame, Benfica, les Young Boys de Berne, l’Étoile rouge de Belgrade, Brest et Monaco.
Nouveau format, pléthore d’affiches
Cette abondance de chocs s’explique en partie par la disparition des phases de poules, où une équipe était piochée dans chacun des quatre chapeaux. Désormais, toute formation affronte deux équipes de chacun des chapeaux. Plus de phase de groupes, donc, mais un parcours sous la forme d’une poule unique au cours duquel chaque club va disputer huit rencontres, quatre à domicile et autant à l’extérieur.
Les huit premiers de cette poule obtiendront un billet direct pour les huitièmes de finale, tandis que les équipes classées du 9e au 24e rang devront en passer par des barrages pour les rejoindre. La suite de la compétition se déroulera dans un tableau classique avec des rencontres aller-retour allant jusqu’à la finale, qui aura lieu dans l’antre du Bayern à Munich.
La première phase, dont le programme sera dévoilé samedi, débutera le 17 septembre et s’achèvera le 29 janvier.
L’objectif de cette réforme était sportif pour l’UEFA, avec des affiches dès le premier tour, mais aussi politique pour couper l’herbe sous le pied d’une éventuelle Super Ligue, projet qui refait régulièrement surface.
Sans oublier l’objectif financier avec plus de matches, de recettes publicitaires et de revenus pour les clubs.
Le vainqueur, qui sera sacré à l’issue de la finale le 31 mai 2025 à Munich, recevra ainsi un chèque de 86 millions d’euros minimum contre 68 millions d’euros précédemment. Au total, 2,467 milliards d’euros seront répartis entre les participants (2 milliards en 2023-2024).
AFP